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Ce que veut l’UFP ? Contribuer !

Le Comité exécutif national de l’UFP

mercredi 5 mars 2003

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Ce que nous voulons ? D’abord contribuer, à notre modeste façon, à réhabiliter le politique, la chose publique, retrouver le goût de se mêler des affaires de la cité, cette cité devenu monde. Faire en sorte de faire reculer ce cynisme, ce défaitisme ambiant, terreau fertile, depuis toujours, à la montée des droites ici comme ailleurs. Contribuer un peu à redonner espoir dans ce monde ou les puissants se paient notre terre, fomentent des guerres d’agression, cherchent mille et une façon de piller les ressources, à commencer par l’eau et la forêt .

Ce que nous voulons ? Contribuer après 15 années de pensée unique néolibérale, distillée par des médias de plus en plus concentrés, à faire circuler de idées aussi riches que porteuses d’espoir afin d’atteindre un véritable déficit zéro tant sur le plan social qu’au chapitre de la qualité de notre vie démocratique. Rappeler que la richesse, ça se partage. Entre nous et du nord au sud.

Ce que nous voulons ? Donner notre coup de pouce afin de répondre d’une voix encore très jeune et mal assurée aux credos de la pensée dominante. Vous parlez de concurrence, de compétition ? Nous répondrons par l’entraide, le partage et la solidarité. Moins d’État, dites-vous ? Nous attirerons votre attention sur le fait que malgré cet État que vous jugez tentaculaire et liberticide, le Québec est déjà coupé en deux. Que nous assistons, impuissantEs, aux fermetures d’entreprises et au dépérissement de certaines régions. Triste incapacité qui consiste à décompter les profits hallucinants des multinationales de l’industrie pharmaceutique en attendant qu’ils nous refilent la facture.

Ce que nous voulons ? Sortir un peu de cette torpeur post-référendaire ou un parti, qui s’est généreusement octroyé la dénomination de tout un peuple, nous sert, au quotidien sa fâcheuse habitude de confondre son destin électoral à celui du Québec. L’indépendance dites-vous ? Bien sur. Mais sûrement pas pour négocier la ZLÉA. La souveraineté ? Vous n’avez même plus assez de souffle réformiste pour changer le mode de scrutin ! Nous proposons de tout reprendre en nous appuyant sur une vérité historique élémentaire : jamais dans son histoire le peuple du Québec n’a choisi librement et démocratiquement sa Constitution. Vivement une Assemblée Constituante pour écrire et proposer l’ébauche du Québec que nous voulons : libre, démocratique, républicain et progressiste. Ensuite, on parlera de référendum. Dans mille jours ? Ça prendra le temps que ça prendra pour construire une solide majorité populaire.

Ce que nous voulons ? Un Québec un peu plus équitable où l’on cesse de reporter le redressement salarial promis à des dizaines de milliers de travailleuses pour mieux répondre au puissant lobby des médecins spécialistes.

Ce que nous voulons ? Contribuer à recentrer le débat sur la fiscalité. Nos charges fiscales sont trop lourdes ? Peut-être, mais pas pour tout le monde comme en témoigne le déplacement systématique, depuis trente ans, du fardeau fiscal des entreprises vers les travailleurs et travailleuses.

Ce que nous voulons ? Cesser de faire rire de nous quand, comme chez Macdonald on essaie de s’organiser pour civiliser un peu nos emplois précaires.

Ce que nous voulons ? Continuer à travailler d’arrache-pied aux cotés de centaine de milliers de personnes à construire un puissant mouvement pacifiste qui refuse d’échanger du sang contre du pétrole, qui dit non à cette guerre de rapine annoncée. Mais, dites-vous, les relations extérieures, c’est de juridiction fédérale alors qu’il s’agit d’élection provinciale ? À vrai dire, on s’en fout un peu... Les questions de la guerre et de la paix, c’est de juridiction humaine.
Le 5 mars 2003