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Faire face aux offensives de la bourgeoisie

Par François Sabado*

dimanche 30 janvier 2005

1) L’Europe connaît une nouvelle phase, brutale, de l’offensive des classes dominantes pour accélérer l’intégration du continent dans la mondialisation capitaliste et y remodeler les rapports sociaux et économiques. Depuis les sommets de Lisbonne et de Barcelone, les principaux gouvernements de l’Union ont mis au point une stratégie pour redonner de nouvelles marges de manœuvres socio-économiques aux bourgeoisies européennes. Cette stratégie répond à une nouvelle vigueur des contradictions interimpérialistes. Contradictions qui se sont manifestées lors de la guerre en Irak mais qui renvoient aussi à une lutte impitoyable pour se tailler les parts de marché les plus grandes dans l’économie mondiale. Une autre manifestation de cette nouvelle concurrence inter-capitaliste est représentée, aujourd’hui, par la politique de baisse du dollar qui vise, là aussi, à favoriser les marchandises et entreprises américaines. Engagées dans la mondialisation capitaliste, les classes dominantes européennes répondent à cette nouvelle compétition par une nouvelle restructuration des rapports sociaux et économiques.

2) Il s’agit d’abandonner ce qui restait de " modèle social européen ", de développer une série de mesures pour baisser le coût du travail, démanteler les systèmes de sécurité sociale, privatiser les services publics, augmenter le temps de travail, comme le font actuellement les entreprises allemandes, belges ou françaises en annulant les mécanismes de réduction du temps de travail. Cette attaque se déploie sur toute la ligne, en particulier en Allemagne, pays qui incarnait, d’un certain point de vue, ce qu’on appelle " l’État providence ". Le gouvernement Schröder, s’est particulièrement déchaîné, dans la dernière période, en réduisant de manière draconienne les droits des chômeurs, en prolongeant le temps de travail, en diminuant les taux de remboursement de certains médicaments vitaux. Enfin, l’industrie allemande a supprimé plus de 41 000 postes de travail en septembre et octobre 2004. Cela confirme une fois de plus que sous un gouvernement de gauche - le SPD et les Verts - il n’ y a pas de marges dans le capitalisme libéral mondialisé pour des politiques de relance keynésienne ou néokeynésienne.

3) Cette politique est menée tant par des gouvernements de droite, comme ceux de Chirac ou de Berlusconi, que par des gouvernements de gauche comme ceux de Schröder ou de Blair. Il est à noter aussi que, si le gouvernement Zapatero a pris une série de mesures audacieuses pour le retrait des troupes espagnoles d’Irak ou sur le plan " sociétal " (droits des femmes, mariages homosexuels etc.), il applique fondamentalement une politique capitaliste néolibérale. La droite comme la gauche traditionnelle s’inscrivent dans le cadre néolibéral, ce qui les conduit à aggraver les attaques antisociales et antidémocratiques. Nous devons nous appuyer sur les mouvements de rejet de cette politique. Nous devons aussi faire " l’analyse concrète d’une situation concrète ". Lorsque la droite est au gouvernement et la gauche dans l’opposition, les salariés et les citoyens peuvent, lors de certaines consultations électorales, utiliser les partis de gauche pour manifester ce rejet. Cela ne modifie guère durant ces phases le rapport de ceux-là à ces partis car nous sommes dans une période historique nouvelle, marquée par l’évolution sociale-libérale des PS et le déclin des partis d’origine stalinienne. Ainsi, le PS français ne s’est, à aucun moment, associé aux mobilisations de rejet des réformes libérales des retraites en 2003, mais il a néanmoins engrangé ce rejet, électoralement, quelques mois plus tard, lors des élections régionales et européennes de 2004. Les votes pour la gauche ne signifient pas un accroissement de la confiance dans ces partis ni un contrôle accentué de leurs appareils sur le mouvement de masse. Ils témoignent, dans les milieux populaires, d’une crainte et d’un désaveu des réformes libérales, de la volonté d’en affaiblir l’ampleur en sanctionnant ceux qui en sont les maîtres d’œuvre. Lorsque la droite ultralibérale gouverne, nous devons organiser la mobilisation visant à chasser les gouvernements de droite dans la rue ou dans les urnes, et y participer activement, car c’est évidemment un des volets de notre bataille pour une alternative au libéralisme. Toute la difficulté, pour la gauche anticapitaliste, est d’apparaître comme un outil efficace, y compris sur le terrain électoral, pour mener jusqu’au bout cette bataille. C’est la limite qui est apparue, en France, lors des dernières élections.

Logiquement, lorsque la gauche social-libérale est au gouvernement, et qu’elle applique les plans capitalistes, des secteurs des classes populaires rejettent leur politique libérale et l’expriment, là encore électoralement, en les sanctionnant. Dans ces cas, nous menons sans aucune réticence, une politique de mobilisation contre ces gouvernements, en faisant apparaître avec encore plus d’audience la nécessité d’une réelle alternative. Rappelons qu’en 1998, à juste titre, Refondation Communiste avait refusé de voter la politique du centre gauche italien et avait fait chuter le gouvernement.

Nous devons prendre la mesure des changements brusques de situation politique et ajuster nos objectifs tactiques. D’autant que si cette politique est brutale, si elle a marqué une série de points et fait reculer le monde du travail, cette même brutalité provoque un rejet du libéralisme, des tensions et des éléments de crise politique dans la plupart des formations traditionnelles européennes. Crise des droites - en Italie, en France avec le duel Chirac-Sarkozy, au Portugal avec la démission du gouvernement Santana et les élections anticipées... - mais aussi crise dans la gauche sociale-libérale où des ailes de la social-démocratie considèrent que l’adaptation au libéralisme va trop loin, surtout lorsqu’il y a des rejets sociaux importants. C’est ce qui explique les différenciations en Allemagne avec l’émergence de " l’Alternative électorale pour l’emploi et la justice sociale " (1) ou les prises de positions d’un Laurent Fabius dans le PS français contre la Constitution européenne. Ces courants ne rompent pas avec le cadre des politiques néolibérales mais ils considèrent que cela va trop loin... que ces tensions et crises politiques sapent la légitimité des projets libéraux. Il faut suivre attentivement tous ces mouvements d’opinion et toutes ces différenciations afin de trouver les points d’appui pour organiser les résistances aux attaques capitalistes.

4) De ce point de vue, les résultats du référendum au sein du PS français illustrent bien les évolutions de la social-démocratie et les répercussions des résistances sociales au sein de ces formations. Vu d’Europe, le PS français affiche encore une certaine singularité. C’est le seul parti socialiste où il y a plus de 40 % de militants qui votent " non " à la Constitution européenne. Nous n’avons pas de pareilles configurations dans d’autres partis socialistes. Les " gauches " socialistes dans les autres partis appellent, en général, à voter " oui ", comme en Espagne ou au Portugal. Ces 40 % d’opposition à la Constitution restent une singularité et un point d’appui dans les batailles unitaires à venir pour le " non ". Mais les 60 % pour le " oui " au sein du PS français constituent un tournant dans l’évolution de ce parti. Comme l’a expliqué son principal dirigeant, ce " oui " confirme l’intégration du PS français dans la social-démocratie européenne... et une certaine rupture avec les spécificités du Parti Socialiste d’Épinay (2). Le " oui " est présenté par ses partisans comme un acte politique fondamental d’adhésion à ce que la direction appelle " le réformisme de gauche ". " Réformisme de gauche "... qui n’est ni réformiste ni de gauche mais qui se présente en rupture avec l’histoire d’un PS ancré dans l’union de la gauche... Le " oui " du PS en France, confirme donc un approfondissement de tout un processus d’adaptation de ce parti à la politique et à l’économie capitaliste actuelles... qui imposent à la gauche traditionnelle, lorsqu’elle va au gouvernement, de mener des attaques frontales contre le niveau de vie et les conditions de travail des classes populaires.

5) Dans ce contexte défavorable aux travailleurs, les salariés, mais au-delà, des majorités populaires, rejettent néanmoins le libéralisme. Cela débouche sur des cycles d’alternance de plus en plus courts et réguliers. Les " sortants " sont régulièrement " sortis ". Ainsi, ces résistances se traduisent dans des élections partielles ou générales, par des majorités contre les partis de gouvernements en place ; contre la droite, en France, en Italie, en Espagne, et probablement, prochainement au Portugal ; contre la gauche sociale-libérale, en Angleterre ou en Allemagne. Les salariés qui essuient des défaites sociales ou se heurtent à des blocages sur le plan des luttes tendent à utiliser le bulletin de vote pour sanctionner les pouvoirs en place. Sur le plan des luttes sociales, la situation est inégale selon les pays.

L’Italie vient de connaître une journée de grève générale massive avec plus de 6 millions de grévistes. Les Pays-Bas ont vécu une de leurs plus grosses grèves de ces dernières années contre les réformes sociales du gouvernement.

L’Allemagne a vu une vague de manifestations, contre l’Agenda 2010 du chancelier Schröder (3), et de grèves contre les suppressions d’emploi qui, à cette étape, se sont soldées par des échecs.

En France, les grèves contre les réformes des retraites ou la privatisation de l’électricité et du gaz et les mobilisations contre les réformes de la sécurité sociale se sont terminées par des défaites.

Sur le plan des luttes et mouvements sociaux, chaque conjoncture nationale est spécifique, marquée par des hauts ou des bas des luttes de classes, mais les rapports de forces sociaux et politiques d’ensemble nourrissent régulièrement des résistances sociales. Le problème n’est pas à ce niveau. Les difficultés se situent ailleurs. Les coordonnées de la période historique, le bilan du siècle dernier, les obstacles auxquels se heurte toute perspective de transformation sociale ont des conséquences fondamentales sur les secteurs les plus combatifs ou les plus avancés : les luttes ne se traduisent pas par le développement d’une conscience pour une transformation socialiste de la société, encore moins d’une conscience révolutionnaire. Les mouvements sociaux, les syndicats, les partis, comme les courants " lutte de classes " ne connaissent pas de croissance organique. Les espaces électoraux conquis par des formations révolutionnaires ou anticapitalistes, comme la LCR en France lors des élections présidentielles de 2002 ou du Bloc de Gauche au Portugal lors des dernières élections, sont plus le résultat de la crise de la gauche traditionnelle - en particulier des Partis communistes - que d’une auto-activité du mouvement de masses...

6) Dans ce cadre, un nouveau mouvement se dégage du carcan des problèmes du mouvement ouvrier traditionnel, c’est le mouvement altermondialiste, en particulier dans la jeunesse. Il y a là un regroupement d’une importance décisive pour construire un rapport de forces contre les projets libéraux et d’autre part pour renouveler les générations de la gauche et des formations anticapitalistes. Ce Mouvement peut ne pas être à la hauteur des attaques capitalistes, des processus de mondialisation capitaliste ou de la mondialisation armée avec la guerre qui fait rage en Irak. Cela dit, il a une importance stratégique comme front unique large contre la mondialisation, front de tous les courants, de toutes les expériences, de toutes les associations, mais aussi comme lieu de débats et d’échanges sur les questions d’alternative politique et programmatique.

7) Dans ce contexte, les éléments d’une alternative doivent s’articuler autour de trois axes :

a) Une politique d’unité d’action. La phase actuelle dans laquelle nous intervenons est une phase défensive pour le mouvement ouvrier, une phase de résistance. Cela implique de considérer positivement et de participer à tous les mouvements, toutes les luttes, même les plus élémentaires, pour tenter de redonner confiance aux travailleurs et aux jeunes, d’obtenir des victoires mêmes partielles. Dans ce cadre nous devons développer une politique unitaire dans les mobilisations, une politique de construction unitaire démocratique pluraliste des mouvements de masses. Telle est notre politique dans la construction de mouvements antiguerre ou dans le mouvement altermondialiste. C’est aussi notre réponse sur la question de la Constitution européenne. En particulier, dans les pays confrontés à des référendums, nous lançons une bataille pour un " non " unitaire de toutes les forces de gauche opposées à la constitution.

b) Des éléments de réponse programmatique. La refondation d’un projet programmatique qui combine la question sociale au sens large, intégrant le féminisme et l’écologie, dans une perspective anticapitaliste. Il s’agit de prendre en compte dans tous les États où elle se pose la question nationale, là aussi en la combinant à la question sociale. Ces réponses programmatiques doivent partir des revendications et exigences du mouvement de masse pour les pousser " jusqu’au bout ". Un fil rouge doit guider notre démarche : la logique des droits sociaux, la satisfaction des besoins sociaux doivent passer avant la logique du profit et de la rentabilité capitalistes. Comme l’indiquait le thème de la campagne électorale de la LCR : " Nos vies doivent passer avant leurs profits ". Ainsi un programme d’urgence démocratique et social doit poser les questions d’une autre répartition des richesses et d’une incursion dans la propriété privée des grandes entreprises et du capital, soit par la défense et l’extension des services publics, soit par des mesures qui empiètent sur le pouvoir patronal. Ce programme, peut se traduire - comme le fait le Bloc de gauche au Portugal - par l’exigence de cinq mesures comme : un plan-emploi contre le chômage et la précarité, le refus de la transformation des hôpitaux en sociétés anonymes, le droit à l’avortement libre et gratuit, la régularisation des sans-papiers, et le combat contre la corruption. Mais nous savons que toute mise en œuvre sérieuse d’un plan contre la précarité implique aujourd’hui, dans l’Europe libérale que nous connaissons, un affrontement avec le patronat et le gouvernement, une rupture avec les équilibres actuels de l’économie capitaliste...

c) Une position sur les questions du pouvoir et du gouvernement. La question de l’alternative anticapitaliste doit aussi comporter une réponse sur les questions de pouvoir et de gouvernement. Cette question est posée dans les débats internes à la gauche. Elle peut même, directement ou indirectement, nous être posée dans notre intervention. Cette question divise, depuis longtemps, le mouvement ouvrier. Elle divise aussi la gauche à la gauche des partis socialistes, et en particulier les formations anticapitalistes des courants liés à la mouvance communiste. C’est aussi une des différences entre la Conférence de la gauche anticapitaliste et le Parti de la gauche européenne, composé pour sa part de nombreux Partis communistes, dont la plupart partagent l’idée d’une nécessaire gouvernabilité avec les socialistes... En France, le gouvernement de la gauche plurielle comprenait le Parti socialiste mais aussi le PCF et les Verts. En Allemagne, le PDS (issu de l’ex-parti dominant de la RDA) est intégré dans les coalitions régionales ou celles gérant les grandes villes comme Berlin, avec le SPD et les Verts. En Espagne, la direction de la Gauche Unie défend une politique de " majorité des gauches " pour soutenir le gouvernement Zapatero. Le secteur de gauche animé en partie par nos camarades d’Espacio Alternativo rejette cette proposition et défend une politique " d’opposition de gauche " au gouvernement. Plus récemment, la direction de Refondation Communiste d’Italie a opéré un tournant visant à créer les conditions d’une participation gouvernementale à un gouvernement dominé par le centre gauche et Romano Prodi, ex-président de la Commission européenne ! Nos camarades, tout en proposant un accord électoral contre les droites mènent aujourd’hui une bataille contre la participation gouvernementale de Refondation Communiste à ce type de gouvernement, gouvernement qui, comme dans le passé, endossera la politique capitaliste de tous les gouvernements qui s’inscrivent dans le cadre libéral... Au-delà de la situation européenne, au Brésil, nous sommes confrontés à la question de la participation gouvernementale. Or, le bilan de deux années de gouvernement Lula a confirmé ses premiers pas. En respectant les accords du FMI et la politique des marchés financiers, le gouvernement Lula a mené une réforme agraire au rabais, a décidé une réforme des retraites des fonctionnaires de type libéral et n’a pas enrayé le chômage ni la pauvreté. Résultat : une politique de démobilisation et de désillusion des secteurs fidèles au PT. La question de la rupture de la gauche du PT, et en particulier de la Tendance démocratie socialiste, d’avec le gouvernement est posée. Il n’est pas possible de construire une alternative au gouvernement Lula... et de participer à ce gouvernement. Pour notre courant, la question du gouvernement doit être liée à sa politique. Nous sommes favorables à des gouvernements de rupture anticapitaliste, de transformation sociale ouvrant la voie au socialisme. En effet, on ne peut satisfaire les principales revendications populaires sans rompre avec les institutions et l’économie capitalistes. C’est la raison pour laquelle, la gauche anticapitaliste ne peut participer à des gouvernements s’inscrivant dans ce cadre. C’est ce qui conduit, par exemple, nos camarades portugais à refuser toute participation ou soutien à un gouvernement PS, contrairement au Parti communiste portugais, par ailleurs très anti-socialiste... Ils rejettent aussi tout accord parlementaire global avec les socialistes, et voteront, cas par cas, mesure par mesure, loi par loi, ce qui est bon pour les travailleurs et combattront ce qui est mauvais.

8) Nous abordons une nouvelle phase de construction des formations anticapitalistes et des courants et organisations révolutionnaires. Les nouvelles coordonnées de la période mettent à l’ordre du jour la recherche de nouvelles voies vers la formation d’un parti anticapitaliste large. Cela suppose, d’abord, une discussion de contenu - programme, profil et contours politiques définissant une alternative au social-libéralisme, en particulier sur les questions gouvernementales (cf. ci-dessus) .Il faut aussi rechercher le rassemblement, la convergence de forces d’origine politique, de culture diverses qui dépassent les organisations existantes.

Dans chaque cas d’émergence de ces nouvelles forces, le dialogue entre organisations ou courants politiques est décisif. Contenu et formes d’organisation dynamiques sont décisifs d’autant que les courants anticapitalistes sont à cette étape confrontés à la contradiction suivante : ils peuvent occuper un espace politique significatif - comme le font le Bloc de Gauche au Portugal ou le Parti socialiste écossais (SSP) - sans que cela corresponde à un niveau d’auto-activité important du mouvement de masse. Leur développement résulte, particulièrement, de la crise de la gauche traditionnelle, de l’évolution sociale-libérale des PS et du déclin des PC, conjuguée à des spécificités de conjonctures nationales. Du coup, nos formations anticapitalistes ou révolutionnaires connaissent des tensions et des contradictions entre leur insertion significative dans la vie politique, médiatique, institutionnelle et une réalité politico-organisationnelle, bien en deçà, de leur influence. Cela nous invite à définir des " contenus exigeants " visant à développer nos organisations, tout en préservant leur indépendance et leur capacité à stimuler l’activité politique et sociale des classes populaires.


* François Sabado, membre du BP de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, section française de la IVe Internationale) est membre du Bureau exécutif de la IVe Internationale. Il a récemment représenté la LCR et la direction de l’Internationale lors des congrès d’Espacio Alternativo (qui regroupe les militants s’identifiant à la IVe Internationale) dans l’État espagnol et du Parti socialiste révolutionnaire (PSR, section portugaise de la IVe Internationale, une des composantes du Bloc de Gauche) au Portugal, qui ont eu lieu en décembre 2004. Nous reproduisons ci-dessus les grandes lignes de ses interventions lors de ces deux congrès.

1. On lira à ce sujet l’article de Manuel Kellner dans ce n° d’Inprecor.

2. Au congrès d’Épinay (juin 1971), François Mitterrand (Convention des institutions républicaines) prend la direction du Parti socialiste - avec le soutien de l’aille gauche de l’époque (le CERES, dirigé par Jean-Pierre Chevènement) et des fédérations du Nord (Pierre Mauroy) et des Bouches du Rhône (Gaston Defferre) - sur une orientation d’union de la gauche, qui marquera un renouveau et une reconstruction du parti.

3. Cf. Inprecor n° 492/493 de mai 2004, Inprecor n° 497 de septembre 2004 et Inprecor n° 498/499 d’octobre-novembre 2004.