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Les Bourses mondiales ont connu un « lundi noir »

La crise financière

Communiqué du CADTM, 22 janvier 2008

mardi 22 janvier 2008

Crise financière : le CADTM dénonce les politiques de déréglementation des
marchés et réclame contrôle des capitaux et garantie des droits humains
fondamentaux

Les Bourses mondiales ont connu un « lundi noir » et l’ampleur de la crise
financière actuelle risque d’être importante. En quelques heures, des
milliards de dollars se sont évaporés, pour un montant bien supérieur à la
dette des pays du tiers-monde que les créanciers refusent d’annuler
puisqu’elle leur permet d’imposer des politiques qui servent leurs
intérêts mais sont particulièrement dramatiques pour les populations
pauvres.

Pour le CADTM, le fiasco des politiques de déréglementation des marchés
est patent. Suite à la crise des crédits « subprimes » déclenchée en août
dernier, les capitaux spéculatifs ont quitté l’Amérique du Nord et se sont
d’abord réfugiés dans les marchés financiers des pays émergents. Loin
d’être un grand succès pour ces marchés désignés alors comme des havres de
paix, cela ne les a pas empêchés de subir aussi de plein fouet cette
nouvelle crise puisque les Bourses de ces pays ont aussi chuté lourdement,
notamment les Bourses asiatiques, certaines d’entre elles étant même
obligées de suspendre un temps leurs cotations (Bombay, Séoul). L’économie
des pays du Sud reste donc très dépendante des décisions et des choix
économiques des Etats-Unis : si Washington éternue, c’est toute la planète
qui attrape la grippe…

Les petits et moyens rentiers sont durement touchés par la crise actuelle,
alors que les gros investisseurs ont en général pu revendre à temps leurs
actions et faire supporter une large part du coût financier par les
catégories sociales moins favorisées. Pour le CADTM, cela révèle la
nécessité d’imposer de nouveau un contrôle strict des mouvements de
capitaux tout en développant fortement les investissements dans les
secteurs vitaux de l’économie, afin de satisfaire les besoins humains
fondamentaux et d’assurer la souveraineté alimentaire sur tous les
continents.

Le CADTM refuse un modèle économique construit sur la logique du casino.
Le CADTM exige donc une logique économique radicalement différente, basée
sur la garantie des droits humains fondamentaux. Dans ce but, l’annulation
totale et inconditionnelle de la dette extérieure publique de tous les
pays en développement, véritable instrument de domination politique et de
pillage des richesses du Sud, et l’abandon définitif des politiques
d’ajustement structurel sont les premières étapes indispensables pour une
réappropriation par les peuples du monde des leviers de décision
concernant leur propre avenir.

Contacts :
Damien Millet, porte-parole du CADTM France,
france@cadtm.org , 00 33 6 60 54 27 13
Eric Toussaint, président du CADTM Belgique,
international@cadtm.org , 00 32 486 74 47 52
Juan Tortosa, porte-parole du CADTM Suisse,
suisse@cadtm.org , 00 41 22 733 40 83