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Brésil : Le mouvement pour un nouveau parti

La naissance de la Gauche Socialiste et Démocratique

dimanche 25 janvier 2004

Rio de Janeiro. Lundi 19 janvier s’est tenu la première réunion du mouvement pour un nouveau parti de la gauche. Y ont participé des représentants de courants politiques, des dirigeants des mouvements sociaux, des intellectuels et les parlementaires radicaux expulsés du PT : Heloïsa Helena (sénatrice de l’Etat d’Alagoas), Luciana Genro (Députée fédérale de l’Etat de Rio Grande do Sul), Joao Batista Baba (député du PT de l’Etat de Para) et de Joao Fontes (député du PT de l’Etat de Sergipe)*

Etaient également présents l’ex député fédéral Milton Tener, le professeur Calos Nelson Coutinho et le journaliste Cid Benjamin [frère de César Benjamin de la Consulta Popular]. L’écrivain Leandro Konder a envoyé une note d’adhésion, ainsi que son soutien aux résolutions votées.

Etaient également présents à la réunion des dirigeants et des militants syndicaux et des universitaires éminents tels que Luiz Luiz Carlos Lucas [dirigeant syndical des professeurs : ANDES], Roberto Leher et Marcelo Badaro.

La constitution d’un mouvement pour un nouveau parti a été approuvée à l’unanimité. Le document intitulé "Pour une Gauche Socialiste et Démocratique" ouvre le débat politique pour que tous les militants favorables à la construction de cette nouvelle alternative puissent contribuer aux décisions politiques et programmatiques et à l’élaboration de ce parti anticapitaliste en voie de construction.

Une nouvelle réunion aura lieu à Sao Paolo, pour permettre l’intégration d’autres militants et intellectuels fondateurs du PT ayant rompu avec le parti en décembre 2003, suite aux expulsions des parlementaires radicaux.

On a approuvé la tenue d’assemblées plénières à l’échelle de chaque Etats [le Brésil est un Etat fédéral et les Etats sont analogues au Länder de l’Allemagne ou aux canton nsde la Suisse] avec la participation des parlementaires radicaux ainsi que des militants acceptant le cadre fixé par le document fondateur de Rio de Janeiro. Ce programme chargé de tenue d’assemblées plénières, le calendrier prévoit la participation aux luttes populaires, aux assemblées des employé·e·s punlics [qui ont subi une forte attaque avec la loi sur le prévoyance sociale, loi qui, outre le fait d’ouvrir la voie à la création des fonds de pension, devait aussi "déstabiliser les stables, en invoquant leurs "privilèges", comme dans toute l’Europe ; le but à moyen terme est de mieux précariser l’ensemble du salariat et des couches déjà précarisées] et aux diverses activités des mouvements sociaux, comme par exemple les mobilisations du 8 mars 2004, Journée International de la Femme.

Toute une série d’autres projets en rapport avec le mouvement pour le nouveau parti ont été approuvés, dont la création d’un site web, l’ouverture de locaux de réunion, la nécessité de construire une organisation de jeunes et celle d’élaborer une politique pour le mouvement syndical (une rencontre avec des syndicalistes de l’ensemble du pays est prévue).

Il a été décidé qu’au mois de mai il y aurait une Rencontre Nationale pour définir un programme et des statuts provisoires et pour planifier une campagne pour obtenir les 500’000 signatures nécessaires pour légaliser cette alternative partidiaire [pour pouvoir se présenter aux élections, il faut réunir plus de 400’000 signature ce qui donne un statuts légal au Parti].

A l’occasion de cette Rencontre Nationale, il y aura également la réunion statutaire des 101 membres fondateurs exigée par la législation actuelle.

Enfin, une Commission responsable de coordonner les activités et d’appliquer les mesures votées, a été constituée. En font partie Heloisa Helena, Luciana Genro, Babá, João Fontes, Milton Temer, Júnia Gouveia, Edilson Silva, Martiniano Cavalcanti, Silvia Bianchi, André Ferrari, Reginaldo Schemerann y Roberto Robaina. Cette Commission se réunira une première fois le 22 janvier dans la ville de Brasilia.

Les différents médias de la presse du Brésil ont largement couvert cette assemblée militante, qui marque la naissance d’une alternative socialiste et démocratique. réd et Correspondencia de Prensa.

(*) Joao Fontes, l’un de ceux qui appelaient à ce nouveau parti, n’était pas présent à la réunion, car il se trouvait au Forum Social Mondial en Inde.

(tiré du site A l’encontre !)