Accueil > Politique québécoise > Union des forces Progressistes > Le Québec n’est pas à vendre !

Jeudi, 18 novembre 2004

Le Québec n’est pas à vendre !

Communiqué de Presse du SPQ-Libre, d’Option citoyenne et de l’Union des Forces Progressistess

dimanche 21 novembre 2004

Jugeant le projet de loi 61 " comme une entreprise sans précédent de démolition de plus de 40 ans d’acquis collectifs ", les Syndicalistes et les Progressistes pour un Québec Libre, Option citoyenne et l’Union des forces progressistes, ont fait front commun pour dénoncer et demander l’abandon du projet de création de l’Agence des partenariats public-privé (PPP).

Monique Richard du SPQL qui qualifie les PPP de " pire politique possible " croit que " la privatisation systématique des services publics et des activités de l’État telle que souhaitée par la présidente du Conseil du Trésor, Mme Monique Jérôme-Forget, qui pousse pour la création de l’Agence des PPP " aura un impact considérable sur la société québécoise. " En ce sens, il est d’une importance aussi grande que les lois adoptées avec le bâillon, il y a un an, et qui avaient entraîné une mobilisation exceptionnelle de la population ", de préciser Madame Richard.

Françoise David, d’Option Citoyenne, estime " ce projet du gouvernement Charest qui force le Québec à privatiser les profits sur les biens publics en refilant les risques et les coûts à la collectivité réduira la capacité des Québécois à protéger leur bien commun et finira par appauvrir le Québec."

" Mais le projet de loi 61, pièce maîtresse de la réingénierie de l’État promise par le Parti libéral, entraîne une restructuration sans précédent de l’État québécois. Madame Forget veut brader les biens collectifs pour les offrir au profit du privé" de renchérir Amir Khadir de l’UFP qui se demande : " Où sont les économies quand le gouvernement va jusqu’à s’engager à rembourser les frais des soumissions des entreprises ? Dans le seul projet de l’ilôt Balmoral devant abriter l’Orchestre symphonique de Montréal, le gouvernement a autorisé le versement d’une compensation de 800 000 $ aux compagnies éliminées. "

Selon Madame Richard, " quand le vérificateur général adjoint du Canada a examiné les coûts du financement de 161 millions $ du Pont de la Confédération par l’entreprise privée, il a démontré que ceux-ci auraient pu être inférieurs d’environ 45 millions, si le gouvernement s’était procuré l’argent en ayant recours à son propre programme d’emprunt !"

Les portes paroles des trois formations politiques de gauche étaient d’accord pour dire que les projets de partenariats public-privé ne sont pas chose nouvelle au Québec. De telles expériences existent depuis fort longtemps " et l’ancien gouvernement péquiste avait en vue de les promouvoir davantage ". Les conséquences néfastes de ces projets ont été abondamment rapportées dans les médias que ce soit avec la privatisation de l’eau en Angleterre, le scandale des commandites au Fédéral, le drame de Walkerton en Ontario ou encore celle des prisons aux Etats-Unis. pour ne prendre que quelques exemples parmi les plus connus . " Le gouvernement Charest ne peut donc plaider la nouveauté et la candeur en appui à son projet de partenariats public-privé, qui est globalement un constat d’échec pour le secteur public et d’énormes profits pour le privé partout où les PPP ont été introduits" d’ajouter Madame David.

Amir Khadir a conclu la conférence par un " appui à la mobilisation des syndicats et des mouvements sociaux pour manifester haut et fort le 20 novembre devant le congrès du PLQ pour dire à Monsieur Charest que le Québec n’est pas à vendre ! "