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Lettre ouverte

NON À LA GUERRE CONTRE L’IRAK

dimanche 23 février 2003

Le 12 février dernier, le Collectif Échec à la guerre a rendu publique une longue lettre ouverte adressée au premier ministre Jean Chrétien, à tous les membres du Cabinet fédéral ainsi qu’à tous les députés fédéraux québécois. Cette lettre présente les principales raisons de notre opposition à la guerre contre l’Irak. En 48 heures à peine, elle a été signée par plus de 200 artistes, intellectuel-le-s et représentant-e-s d’organismes.

Monsieur Jean Chrétien, Premier ministre du Canada,
Mesdames et Messieurs les ministres du gouvernement canadien,
Mesdames et Messieurs les député-es québécois au Parlement canadien,

Les préparatifs d’une guerre contre l’Irak s’accentuent. Des décisions importantes seront prises par le gouvernement canadien quant à la participation de notre pays à cette campagne. Les déclarations successives des porte-parole gouvernementaux nous font craindre le pire quant à l’alignement du Canada à la « guerre préventive » de l’administration Bush.

À nos yeux et à ceux de la vaste majorité de la population québécoise, la guerre que les États-Unis et la Grande-Bretagne tiennent tant à faire contre l’Irak est totalement illégitime et illégale. Et ce n’est pas une deuxième résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui y changerait quoi que ce soit. Les arguments que l’on invoque pour tenter de justifier cette guerre sont déraisonnables et carrément mensongers. Et le discours récent de Colin Powell ne leur apporte pas plus de validité. Bien au contraire, la logique guerrière dans laquelle les États-Unis et leurs amis persistent à entraîner la communauté internationale représente en fait le plus grand danger pour la paix et la sécurité mondiale.

ILLÉGALITÉ ET DÉTOURNEMENT DES INSTANCES INTERNATIONALES

Depuis le fameux discours de « l’axe du mal » de George W. Bush, les États-Unis cherchent à faire endosser par les Nations Unies un projet de guerre contre l’Irak. Or les objectifs centraux des Nations Unies, tels qu’énoncés dans leur Charte fondatrice, sont de maintenir la paix et la sécurité internationales et de favoriser la résolution des litiges entre pays par des moyens pacifiques… D’autre part, l’Assemblée générale des Nations Unies a été encore plus précise sur l’inadmissibilité de toute action par des États membres visant à miner le système socio-politique d’autres États souverains dans sa

Résolution A/RES/39/159 (17 décembre 1984) qui exige :

« … que les États ne prennent aucune initiative visant une intervention militaire ou une occupation militaire, le changement par la force ou la destruction du régime politique et social d’autres États souverains, la déstabilisation et le renversement de leurs gouvernements et, en particulier, qu’ils n’entreprennent aucune action militaire à cette fin sous aucun prétexte quel qu’il soit et mettent fin sans délai à toute action semblable déjà entamée ».

Les plans de guerre actuels sont illégaux

Pour un pays donné, les seuls motifs légitimes de mener une guerre contre un autre pays sont de se défendre d’une agression déjà en cours ou de répondre à une véritable agression appréhendée. Or l’Irak n’a pas attaqué les États-Unis et n’a donné aucun signe sérieux d’une telle intention. Le contraire s’avère, par contre, tout à fait vérifiable puisque non seulement les États-Unis et la Grande-Bretagne ont, depuis 12 ans, bombardé périodiquement diverses installations irakiennes, mais ces pays massent maintenant troupes et engins de mort aux portes de l’Irak, multiplient les exercices militaires et cherchent à convaincre d’autres pays de prendre part à cette guerre. Le droit que s’arroge maintenant la superpuissance étasunienne de frapper de façon « préventive » tout pays dont elle pressent prétendument qu’il menace ses intérêts fait voler en éclat les fondements mêmes de la légalité internationale.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations Unies peut lancer une action militaire « en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression » et c’est là le sujet du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Une telle action ne peut être entreprise que si les mesures n’impliquant pas l’usage de la force armée s’avèrent inadéquates. De plus, les plans pour l’emploi de la force armée doivent être établis par le Conseil de sécurité, avec l’aide d’un Comité d’état-major composé minimalement des chefs d’état-major des membres permanents du Conseil ou de leurs représentants. Les conditions et les modalités de l’usage de la force par le Conseil de sécurité, au nom des Nations Unies, ne sont donc aucunement respectées en ce moment.

Dans le cas de l’Irak, un détournement systématique

Déjà, le 29 novembre 1990, le Conseil de sécurité violait la Charte des Nations Unies et donnait de facto carte blanche aux États-Unis en autorisant, à partir du 15 janvier 1991, « les États membres (…) à user de tous les moyens nécessaires pour faire respecter et appliquer la résolution 660 (1990) et toutes les résolutions pertinentes adoptées ultérieurement et pour rétablir la paix et la sécurité internationales dans la région ». Cette disposition est d’ailleurs rappelée en préambule de la Résolution 1441 sur le retour des inspecteurs de l’ONU en Irak…

Depuis 1990, sous l’influence des Etats-Unis, le Conseil de sécurité a situé l’ensemble de ses délibérations concernant l’Irak dans le cadre du Chapitre VII. Si cela pouvait avoir apparence de légitimité au lendemain de l’invasion du Koweït par l’Irak, rien ne peut réellement justifier cela depuis de nombreuses années. Concernant la menace que représente l’Irak pour la paix mondiale, il faut se rappeler qu’en 1991 on lui attribuait déjà faussement une puissance militaire redoutable. L’issue rapide et totalement unilatérale de cette guerre prouva ce qu’il en était de façon horrible… Il est d’autant plus déraisonnable d’invoquer aujourd’hui la même menace, alors que l’Irak a été détruit par la Guerre du Golfe ; qu’il subit l’imposition des sanctions les plus sévères de l’histoire des Nations Unies ; que les deux tiers de son territoire sont survolés quotidiennement par des avions de reconnaissance et de chasse étasuniens et britanniques ; que le pays a été minutieusement inspecté pendant huit années et il l’est à nouveau aujourd’hui…

Alors que chaque résolution du Conseil de sécurité réitère l’attachement des pays membres à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Irak (!), la politique officielle étasunienne est explicitement illégale puisqu’elle est orientée vers le renversement du gouvernement irakien depuis le « Iraq Liberation Act », adopté par l’administration Clinton en 1998. La présence actuelle de forces étasuniennes dans le nord de l’Irak pour préparer ce front de leur guerre est tout aussi illégale.

D’autre part, le traitement cruel et inhumain que le maintien de sanctions impitoyables depuis plus de 12 ans impose à la population irakienne contrevient totalement à l’obligation de protection de cette population dévolue aux Nations Unies et au Conseil de sécurité, en vertu de la Charte même des Nations Unies.

Qui donc se moque de la communauté internationale ?

« Saddam se moque de l’ONU et de ses décisions » disent les États-Unis. Une affirmation qui est sûrement partiellement fondée, nous n’en doutons pas. Mais il est vraiment ironique de la part des États-Unis de se poser comme garant de la volonté internationale et du respect de l’ONU ! Eux qui font régulièrement fi des consensus internationaux par exemple en ne ratifiant pas l’Accord de Kyoto, le Traité sur les mines antipersonnel ou la Convention sur les droits de l’enfant. Eux qui tentent de se soustraire à la juridiction du Tribunal pénal international. Eux qui, à coup de menaces et de pots de vin, arrachent au Conseil de sécurité certaines résolutions-clés pour la poursuite de leur agenda politique.

La question des inspections d’armes prohibées en Irak est
probablement l’exemple le plus patent du détournement des instances internationales par la superpuissance étasunienne. C’est ainsi que l’UNSCOM (1991 à 1998) a été infiltrée par des espions dérogeant à leur mandat d’inspection pour se concentrer sur la recherche des meilleures cibles pour les prochains bombardements et sur la provocation d’incidents servant de prétextes à ces bombardements ! En décembre 1998, à la veille de la campagne de bombardements nommée « Renard du désert », c’est d’abord avec le secrétariat d’État (Madeleine Albright) que Richard Butler, chef de l’UNSCOM, discuta de son rapport. Et c’est également le secrétariat d’État des États-Unis et non le Conseil de sécurité ou le Secrétaire général qui ordonna aux inspecteurs de se retirer à cette époque pour que les bombardements puissent commencer avant même que le Conseil de sécurité n’ait le temps de se réunir !

Plus récemment, nous avons assisté à un nouveau sommet dans le détournement du Conseil de sécurité quand les États-Unis se sont arrogé le droit d’intercepter le rapport de 12 000 pages de l’Irak, demandé par le Conseil de sécurité, et de n’en fournir qu’une version expurgée des deux tiers de son contenu à 10 des 15 pays membres du Conseil !

Les preuves de Colin Powell

Dernier épisode : le 5 février, Colin Powell a fourni au Conseil de sécurité « les preuves » détenues par les États-Unis concernant la poursuite par l’Irak de ses programmes d’armes prohibées et ses liens avec des organisations terroristes. Si l’Irak met réellement en danger la sécurité internationale, nous sommes en droit de nous demander pourquoi ces « preuves » n’ont pas été transmises aux inspecteurs dès leur retour en Irak, pour pouvoir neutraliser immédiatement ce danger ? Et quand on repense aux félicitations de Colin Powell adressées à la Grande-Bretagne pour « l’excellent dossier » sur les « activités de dissimulation irakiennes » qui s’avère être un plagiat d’une thèse d’étudiant vieille de 12 ans, nous sommes sérieusement en droit de nous inquiéter de cette scandaleuse manipulation de l’opinion publique.
LES RAISONS INVOQUÉES NE TIENNENT TOUT SIMPLEMENT PAS
La menace des armes de destruction massive dans la région et dans le monde

« L’Irak doit désarmer » répète constamment Georges W. Bush. Mais désarmer de quoi ? Des mois de propagande guerrière peuvent se résumer ainsi : « L’Irak doit désarmer » …d’armes que le président Bush et ses amis prétendent que ce pays possède sans en avoir fourni la moindre preuve irréfutable !

La résolution 687 du Conseil de sécurité (cessez-le-feu, avril 1991) a créé l’obligation pour l’Irak de se débarrasser de ses armes biologiques, chimiques et nucléaires et de son potentiel de fabriquer de telles armes (un potentiel par ailleurs développé avec le concours assidu d’entreprises occidentales, mais cela est une autre histoire...). Et l’Irak a été inspecté à cet effet de 1991 à 1998. Selon Scott Ritter, ex-Marine et ex-responsable d’inspections en Irak pendant toutes ces années, l’Irak est pour l’essentiel désarmé et n’a plus la capacité de produire de telles armes de manière significative. Par ailleurs, les stocks que ce pays aurait pu réussir à cacher aux inspecteurs à l’époque seraient en ce moment périmés du point de vue de leurs effets.

Deux rapports préliminaires, prévus par la Résolution 1441, ont été présentés au Conseil de sécurité le 27 janvier. Ils reprochent tous deux au gouvernement irakien sa collaboration passive plutôt que proactive. D’un côté, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), n’a trouvé aucun indice de reprise du programme irakien d’armement nucléaire ; elle demande la poursuite du travail des inspecteurs pendant quelques mois encore et affirme qu’il constitue la meilleure garantie contre la reprise du programme nucléaire irakien. De l’autre côté, la COCOVINU a souligné l’absence de réponses à certaines questions sérieuses quant aux armes chimiques et bactériologiques : notamment le nombre et la qualité de certaines de ces armes produites avant 1991 et l’absence de preuve de leur destruction volontaire par l’Irak en 1991 ; les tests de missiles d’une portée légèrement supérieure à la limite autorisée ; la découverte, par la COCOVINU, d’ogives chimiques vides dans un entrepôt de construction récente ; etc.

Du jour au lendemain (littéralement, du 27 au 28 janvier), ces questionnements -qui n’accréditent par ailleurs en rien la thèse d’un danger imminent que représenterait l’Irak pour la sécurité internationale- ont été transformés en certitudes et amplifiés dans le discours du président Bush.

D’autre part, si nous tournons un peu notre attention du côté de l’accusateur en chef, des tendances inquiétantes se profilent. Les États-Unis possèdent -et de loin- le plus effroyable stock d’armes de destruction massive. Ils sont le seul pays à avoir déjà utilisé des armes atomiques. Ils ont toujours refusé de s’engager à ne pas recourir en premier aux armes nucléaires dans une guerre. Ils se sont retirés unilatéralement du traité sur les missiles anti-balistiques et professent maintenant publiquement leur intention d’intégrer l’arme nucléaire dans l’ensemble de leur stratégie militaire. Tout cela alors que le traité de non-prolifération nucléaire, rappelons-le, ne fait pas seulement interdiction aux puissances militaires secondaires de se doter de telles armes, mais fait également obligation aux puissances nucléaires de se départir de cet arsenal !

Enfin, en près de 12 ans, nous constatons qu’absolument aucune attention n’a été apportée à la question du désarmement régional au Proche-Orient et au Moyen-Orient, un enjeu crucial pourtant évoqué dans la même résolution 687. Alors qu’Israël posséderait environ 200 ogives nucléaires et que plusieurs pays de la région se sont sur-armés pendant cette période, on est en droit de se poser la question : pourquoi seul « l’Irak doit désarmer » ?

Les liens présumés avec Al-Qaeda

Les gouvernements Bush et Blair claironnent qu’il faut « agir avant qu’il ne soit trop tard » et que l’Irak refile ses « armes de destruction massive » à des organisations terroristes internationales. Ils mentionnent de temps à autre des liens possibles entre l’Irak et Al-Qaeda. Or, une telle agitation est aussi entièrement non fondée, aux dires même de responsables de la CIA et des services de renseignements britanniques ! Un responsable gouvernemental aux États-Unis déclarait récemment au New York Times (2 février 2003) : « Ça fait plus d’un an qu’on étudie ça de près et vous savez quoi ? Tout simplement, nous pensons (qu’un tel lien) n’existe pas ».

La sécurité des États voisins et des populations voisines
L’administration Bush parle également de la menace que représente l’Irak face aux pays voisins. Mais ni l’Iran, ni le Koweït, ni la Jordanie n’ont affirmé se sentir présentement menacés par l’Irak. Au contraire, ces pays ont plutôt cherché à éviter une guerre contre l’Irak. Et si la Turquie vient tout juste de demander une aide à l’OTAN pour sa protection, c’est qu’à l’encontre de la volonté de sa population, le gouvernement turc à succombé aux pressions des Etats-Unis, assorties de promesses de milliards de dollars en aide et d’une part du pétrole irakien…

Cette prétention des États-Unis et de l’Angleterre à être préoccupés par la sécurité des populations voisines de l’Irak est d’ailleurs tout à fait hypocrite. Ces deux pays n’ont-ils pas appuyé l’Irak pendant les huit longues années de guerre contre l’Iran, qui a fait un million de victimes, dont les trois-quarts du côté iranien ! Bien plus, n’ont-il pas continué à appuyer l’Irak même après que ce pays eût utilisé des armes chimiques contre les troupes iraniennes, un crime que les média occidentaux ont d’ailleurs longtemps passé sous silence !

La dictature, la démocratie, les droits humains et la population kurde

Les arguments concernant la démocratie et les droits humains ne tiennent pas. Si les États-Unis sont les champions incontestés de la promotion verbale de la démocratie, sa promotion réelle est loin d’être un trait saillant de leur politique étrangère ! Le nombre de régimes démocratiques qu’ils ont contribué à renverser, le nombre de dictatures et autres régimes brutaux qu’ils ont soutenus ou mis en place, armés et entraînés est considérable. Pour cette région seulement et pour la période actuelle, on n’a qu’à penser à l’Arabie saoudite, au Koweït ou à leur soutien à l’occupation israélienne de la Palestine. Et le régime irakien lui-même a longtemps joui de leurs faveurs, de 1978 à 1990 (et bien avant en ce qui concerne l’arrivée au pouvoir du parti Ba’ath et l’ascension de Saddam Hussein au sein de l’appareil politique irakien !).

Quant aux Kurdes, ils sont depuis très longtemps des pions à jouer par les grandes puissances sur l’échiquier de leurs intérêts. En cela, la superpuissance étasunienne n’a fait que prendre la relève de l’empire britannique. Ainsi, alors que la population kurde de Turquie n’est pas mieux traitée que celle d’Irak, la protection de cette population n’a jamais été un leitmotiv de la politique des États-Unis dans cette région. Et en Irak, les États-Unis ont une longue tradition de soutien et d’abandon des populations kurdes. Ce fut le cas au milieu des années ’70. À la fin de la Guerre du Golfe en 1991, après avoir appelé les Kurdes au Nord et les Chiites au Sud à se soulever contre Saddam Hussein, les États-Unis ont laissé la dictature irakienne les écraser, craignant que l’Irak ne devienne « hors de contrôle »…

Finalement, notons que les projets actuels de l’administration Bush concernant l’Irak risquent fort de ne pas accorder, une fois encore, une très grande place à la démocratie… Plusieurs analyses et plusieurs déclarations de politiciens étasuniens font plutôt état d’une occupation militaire prolongée, de la mise en place d’une autre dictature, du contrôle direct du pétrole irakien par les États-Unis, etc.

LES VRAIES RAISONS DE CETTE GUERRE

À notre avis les vraies raisons de cette guerre sont précisément celles que tout le monde devine un peu et à propos desquelles on affiche des démentis formels : contrôler la deuxième plus importante réserve pétrolière mondiale, dont l’exploitation est de surcroît peu coûteuse ; réduire l’importance de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et mieux contrôler le cours mondial du pétrole brut ; écarter définitivement un régime récalcitrant et lui substituer un régime qui ne poursuivra aucune ambition régionale discordante d’avec les grands projets étasuniens ; une fois acquis le contrôle de l’Irak, être en position de poursuivre la même logique avec les pays voisins (Iran, Syrie, Arabie Saoudite). Bref un projet ouvertement impérialiste.

LES COÛTS ET LES DANGERS IMMÉDIATS

Les coûts et les dangers d’une telle guerre sont énormes et multiples. Mentionnons, d’abord et avant tout, les coûts humains en Irak même. En quelques semaines à peine, alors que la population irakienne était dans de bien meilleures conditions matérielles que maintenant, la Guerre du Golfe a fait entre 100 000 et 200 000 morts en Irak, en grande partie des civils. Divers organismes internationaux parlent ouvertement de centaines de milliers de victimes pour la guerre maintenant projetée !

Pour les pays qui participeront à l’agression, il faut prévoir des coûts financiers énormes -autant de ressources détournées de fonctions potentiellement utiles socialement- mais également des coûts humains considérables. S’il n’y eut qu’environ 150 morts parmi les soldats des États-Unis pendant la Guerre du Golfe, près de 8 000 sont décédés depuis de maladies imputables à leur participation à cette guerre, sans compter les 168 000 qui souffrent depuis d’incapacité totale ou partielle !

Il n’y a, de plus, aucun doute dans notre esprit : le projet même d’agression contre l’Irak, combiné à la guerre récente contre l’Afghanistan et aux menaces d’agressions à venir contre l’Iran, la Syrie ou la Corée du Nord, représente une menace évidente pour la paix mondiale et la sécurité même des populations des pays occidentaux dont les gouvernements s’engagent dans cette voie de plus en plus ouvertement belliqueuse. Il est évident que les risques d’attentats terroristes n’en seront que décuplés et que nos droits démocratiques seront encore davantage érodés, sous prétexte de combattre ce terrorisme.

NOUS SOMMES INQUIETS POUR LA DÉMOCRATIE… OU CE QUI EN RESTE

Comme la vaste majorité de nos concitoyennes et de nos concitoyens, nous sommes profondément inquiets de cette militarisation accrue de la politique internationale. Qu’il s’agisse de « l’axe du mal » de George Bush, des déclarations de Donald Rumsfeld sur la « vieille Europe », du fait que les États-Unis ne se sentent pas du tout tenus de fournir « leurs preuves », de la volonté affirmée, entre autres par Richard Perle, de faire cette guerre quels que soient les résultats des inspections, des ’confidences’ de Tom Lantos (leader démocrate à la Commission des Affaires étrangères) à une députée israélienne sur la mise en place d’un nouveau dictateur et une occupation militaire de l’Irak par les États-Unis pendant plusieurs années, les propos tenus par les ténors de la politique étasunienne nous alarment !

Nous sommes révoltés de voir de nombreux gouvernements déjà annoncer la participation de leur pays à cette guerre, à l’encontre de la volonté de leurs populations : Angleterre, Italie, Espagne, pour n’en nommer que quelques-uns. Dans le cas de l’Espagne, plus de 80 % de la population s’oppose à une participation aux côtés des États-Unis sans l’aval du Conseil de sécurité ! Nous sommes scandalisés de voir que l’acquiescement à la supposée « menace à la paix mondiale » représentée par l’Irak et à ce qui pourra n’être qu’un horrible massacre s’achète à coups de milliards, et contre la volonté démocratique, comme dans le cas de la Turquie ; ou s’offre en signe de reconnaissance pour l’appui étasunien dans le cas des nouveaux adhérents à l’OTAN et à la « nouvelle » Europe !

Nous dénonçons la désinformation flagrante qui risque d’ailleurs de s’intensifier dans les prochains jours pour gagner une majorité de l’opinion publique à la guerre, comme ce fut le cas juste avant la Guerre du Golfe (Rappelons les coups fumeux des bébés prétendument arrachés des incubateurs par les soldats irakiens dans les maternités de Koweït City ou des photos aériennes démontrant que les chars irakiens étaient massés à la frontière saoudienne et s’apprêtaient à envahir l’Arabie saoudite…). Citons, par exemple, la photographie présentée l’automne dernier à tous les média du monde par George Bush et Tony Blair, comme « preuve » de la reprise des programmes d’armement nucléaire en Irak (démentie par l’AIEA le lendemain). Ou encore l’affirmation toute récente à l’effet que le rapport de 12 000 pages soumis par l’Irak ne contenait absolument rien d’utile et renfermait même des recettes de la mère de « Saddam » (pourquoi alors l’avoir amputé des deux tiers de son contenu pour les membres non-permanents du Conseil de sécurité ?). Citons cette affirmation selon laquelle « Saddam » aurait substitué des agents de renseignements aux scientifiques irakiens censés rencontrer les inspecteurs de l’ONU (démentie par Hans Blix, il y a quelques jours). Et ainsi de suite…

ET LE CANADA ? ET VOUS ?
Monsieur le Premier ministre du Canada,
Mesdames et Messieurs les ministres du gouvernement canadien
Mesdames et Messieurs les député-es québécois au Parlement canadien

Pressentant la gravité historique du moment et les énormes dangers encourus par la communauté internationale, nous sommes de plus en plus nombreux à dénoncer la campagne de manipulation des esprits visant à faire accepter une guerre contre l’Irak. Comme nous l’avons démontré, le caractère illégal et illégitime de cette guerre n’a rien à voir avec le passage ou non d’une deuxième résolution du Conseil de sécurité !

Nous exigeons que les décisions du gouvernement canadien soient dictées par la volonté réelle de la population et les valeurs profondes professées non seulement par notre société mais par la véritable communauté internationale de tous les hommes et de toutes les femmes de cette planète.

Sur le plan formel, nous exigeons qu’un débat sérieux ait lieu au Parlement canadien concernant cette guerre et toute participation canadienne. Nous exigeons aussi qu’un vote libre soit tenu au terme de ce débat, d’application obligatoire.

Sur le fond, nous demandons à tous les membres du Parlement de se prononcer haut et fort contre cette guerre, de la dénoncer publiquement et de refuser que le Canada y participe de quelque façon que ce soit, directe ou indirecte.

Le 18 janvier dernier, de St-Jean à Tofino et de Windsor à Iqaluit, près de cent mille personnes au Québec et au Canada ont manifesté dans les rues pour s’opposer à la guerre que les États-Unis préparent contre l’Irak. Le 15 février prochain, nous serons encore plus nombreux, avec des millions d’autres dans le monde.
Nous sommes clairement la voix de la majorité, au Canada et ailleurs. Si le Conseil de sécurité autorise cette guerre, ce sera au mépris du droit international et sans légitimité. Si vous choisissez d’engager le Canada dans cette guerre, M. le Premier ministre, Mesdames et Messieurs les ministres et député-es, ce sera clairement sans légitimité dans votre pays…

LES SIGNATAIRES (en date du 17 février) :
Intellectuels, artistes :
Louisette Dussault, comédienne et auteur ; Ariane Émond, journaliste et scénariste ; Jean-François Casabonne, comedien et écrivain ; Madeleine Parent, féministe et syndicaliste ; Mario Desmarais, réalisateur ; Michel Chartrand, ex-syndicaliste ; Diane De Courcy, présidente, Conseil Scolaire de Montréal ; Rachad Antonius, sociologue ; Katherine Lippel, professeure et avocate, UQAM, Faculté de science politique et de droit ; Louise Vandelac, Ph.D., professeure titulaire, département de sociologie ; Pierre Jasmin, pianiste et professeur à l’UQÀM ; Michel Chossudovsky, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) ; Céline Saint-Pierre, directrice du développement, Chaire Fernand-Dumont sur la culture, INRS Urbanisation, Culture et Société ; Paul Rose, Aut’Journal ; Martin Duckworth, cineaste ; Véronique O’Leary, Théâtre des Cuisines ; Jeanne-Mance Delisle, auteure dramaturge ; Fabien Leboeuf, consultant en développement international ; Michèle Rouleau, consultante en affaires autochtones ; Lorraine Guay, Service aux Collectivités, UQAM ; Alain Beaulieu, écrivain, sec.-trés. d’APAQ ; Denis Côté, écrivain, président d’APAQ ; Jean Grignon, écrivain, vice-président d’APAQ ; Anne Laperrière, professeure, département de sociologie, UQAM ; Noël Audet, écrivain ; Esther Hardy, comédienne. ; Pierre Dubuc, Aut’Journal ; Antonello Cozzolino, producteur, Convivium Films ; Richard Brouillette, cinéaste ; Pascale Ferland, cinéaste ; Olivier Brousseau, musicien ; Guy Sévigny, comédien-chanteur, Président et Fondateur du Théâtre Contre Violence ; Sylvie Chenard, artiste féministe et pacifiste ; Mario Bard, comédien et animateur culturel, Relais mont-royal, Montréal ; Jocelyne Caron, députée de Terrebonne - Secrétaire d’État à la Condition féminine, ministère de la Famille et à l’Enfance ; Louise Lacourse, G.E.M.E. ; Geneviève Rochette, comédienne (zapartiste) ; Charles Montpetit, écrivain ; Audrey Murray, avocate ; Paul Bernard, professeur de sociologie, Université de Montréal ; Danielle Laforest, chargée de recherche, Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec ; Geneviève Angers, journaliste ; Jacques Allard, professeur, Département d’études littéraires UQAM ; Marcel Huguet, journaliste à la pige ; Dominique Garand, professeur en Études littéraires, UQAM ; Andrès Bernard, UQAM ; Michel van Schendel, écrivain et professeur ; Yolande Geadah, auteure. ; Véronique Cnockaert, département d’études littéraires, UQAM ; Samir Saul, professeur d’histoire, Université de Montréal ; Max Roy, directeur, département d¹études littéraires, UQAM ; Rachel Bouvet, UQAM ; Mona-Josée GAGNON, professeure, département de sociologie, Université de Montréal ; Marie Granger, professeure ; Yvonne Bergeron, théologienne ; Manon Le Comte, musicienne ; Patricia Tulasne, comédienne ; B. Beugnot, professeur émérite à l’Université de Montréal ; Jacques Allard, professeur associé, Département d’Études littéraires, UQAM ; Thierry Hentsch, science politique, UQAM ; Lise Demers, écrivain ; Sophie Bissonnette, cinéaste ; Richard Desjardins, auteur compositeur ; Françoise David, militante féministe, D’Abord Solidaires ; A.P. Contandriopoulos, Groupe Interdisciplinaire en Santé, Université de Montréal, ; Jean-Claude Germain, dramaturge et historien ; Bernard Élie, professeur, département des sciences économiques ; Luis Huertas, journaliste ; Karen Young, artiste ; Marcel Sevigny, ex-conseiller municipal ; Pierre Dubuc, Aut’ journal ; Bonnie Campbell, professeure, UQAM ; Gilles Lacourse, architecte ; Zehira Houfani, écrivaine et consultante en communication ; Steven Kaal, Librairie Abya-Yala ;

Membres du Collectif Échec à la guerre et d’organisations diverses :
Brian McDonough, Office de la pastorale sociale, Archevêché de Montréal. ; Marie-Hélène Côté, responsable des dossiers Mexique et Guatemala au CCDHAL ; Michel Taylor, président du CRFTQMM ; Raymond Legault, responsable, Objection de Conscience ; Francine Néméh, directrice, Association québécoise des organismes de coopération internatinale ; Marco Labrie, directeur général, Carrefour de solidarité internationale ; Maxime Laplante, Secrétaire général de l’Union paysanne ; David Bélanger, Cojité (Collectif jeunesse international de l’Estrie) ; Hector Poblete, coordonnateur, Comité chrétien pour les droits humains en Amérique latine (CCDHAL) ; Stephan Reichhold, directeur, Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes ; Raymond St-Gelais, évêque de Nicolet ; Christiane Sibillotte, Le Comité Justice sociale des Soeurs Auxiliatrices ; Alison Hall, Chair, Social & Environmental Concerns Committee, Unitarian Church of Montréal ; Karine Triollet, Action-Gardien (table de concertation de Pointe St-Charles) ; Amir Khadir, president SUCO ; Carole Bussière, Secrétaire de direction, Femmes Autochtones du Québec/Quebec Native Women ; Éric Dubois, Collectif les Bleuets pour la Paix ; Robert Théoret, coordonnateur, Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (secteur santé et services sociaux) ; Johanne Alarie, Mouvement Échec à la guerre Abitibi-Témiscamingue ; Philippe Garin, directeur du Journal humaniste Visions Voisins ; Victoria Barzi : Association de la defense des droits de l’Homme en Iran, Comite de solidarite avec les femmes afghanes, Observatoire de l’Asie Centrale et du Moyen-Orient ; Michel Corbeil, coordonnateur, Mer et Monde ; Dr Bachar Elsolh ; Forum Musulman Canadien ; Mohamed S. Kamel ; Regard Alternative Média ; Caroline Harvey, vice-présidente Les Artistes pour la Paix ; Francine Barbeau, directrice générale de Plan Nagua ; Fred Jones, Dawson Against the War in Iraq ; Jean-François Giroux, Cyclo Nord-Sud. ; Michèle Bruneau, Groupe UTIL, Carrefour canadien international ; Mme Claude Ampleman, présidente, Solidarité Ahuntsic ; M. Azzedine Achour, coordonnateur, Solidarité Ahuntsic ; Claude Benoit, coordonateur, Réseau Justice et Foi Ahuntsic ; Jean Lacroix, Association Générale des Insuffisants Rénaux (AGIR) ; Jacynthe Tremblay, agente d’éducation populaire, Action Plus Brome Missisquoi ; Pierre Lavoie, Carrefour Tiers-Monde ; Peter Muya Tshikala, CREDIL ; Linda Bergeron, Coach e-collaboration ; Nicole Filion, présidente, Ligue des droits et libertés. ; Richard Fecteau, coordonnateur, Coalition Opération Québec Printemps 2001 ; Paul Klopstock, président, Les Artistes pour la Paix ; Vivian Barbot, Fédération des femmes du Québec ; Frédéric Auger, Directeur Général, L’AMIE ; Geneviève Morin, Carrefour Tiers-Monde ; Sylvie Gougeon, Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie ; Jennie Skene, présidente, Fédération des infirmières et infirmiers du Québec ; Lise Martel, trésorière, Fédération des infirmières et infirmiers du Québec ; Sylvie Boulanger, 1e vice-présidente, Fédération des infirmières et infirmiers du Québec ; Daniel Gilbert, 2e vice-présidente, FIIQ ; Michèle Boisclair, 3è vice-présidente, FIIQ ; Lina Bonamie, 4è vice-présidente, FIIQ ; Chantal Boivin, Secrétaire, FIIQ ; Sylvie-Savard, Secrétaire-Trésorière adjointe, FIIQ ; Sylvie Bissonnette, coordonatrice, FIIQ ; Martine Eloy, conseillère, FIIQ ; Lucie Girard, conseillère, FIIQ ; Jean-François Charlebois, secrétaire, FIIQ ; Emmanuelle Pilote, coordonnatrice du Programme d’éducation de Plan Nagua ; Kimberley Angell, agente d’éducation à Plan Nagua ; Lucy Gélinas, responsable de la formation Nord à Plan Nagua ; Martine Lanoie, agente de développement pour Plan Nagua ; Réal Roy, agent de développement pour Plan Nagua ; Martin Cassista, chargé de projet à Plan Nagua ; Alexandre Drouin, adjoint au soutien administratif du département Commerce ; équitable de Plan Nagua ; Brian A. Barton, Président, comité de Solidarité Tiers-Monde, Trois-Rivières. ; Monique Richard, présidente CSQ ; Jocelyne Wheelhouse, 1ère vice-présidente CSQ ; Daniel Lachance, 2ième vice-président CSQ ; Louise Chabot, 3ième vice-présidente CSQ ; Alain Pélissier, secrétaire trésorier CSQ ; Claire Lalande, directrice générale CSQ ; Nicole de Sève, conseillère aux droits sociaux CSQ ; Marie-Josée Turgeon, conseillère à l’action terrain CSQ ; Richard Savignac, Porte-parole, Parti Vert du Québec ; Maguy Métellus, présidente - LICRA-Québec ; Jean-Yves Desgagnés, coordonnateur, Front commun des personnes assistées sociales du Québec ; Yves Manseau, Mouvement Action Justice ; Isabelle Marchand, Adjointe à la coordination, Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées en difficulté du Québec ; Chantal Bouchard, Solidarité Nord-Sud des Bois-Francs ; Abdirahman M. Ahmed, Opération SalAMI ; Molly Alexander et Pierre Dostie, V-P porte-paroles de l’Union des forces progressistes ; Sylvie Dunn, Carrefour Tiers-Monde ; Jean Philippe Michel, Association Générale des Étudiants du Cégep ; Édouard-Montpetit (AGECEM) ; Julie Rochon - UPA Développement international ; Myriam Payant - UPA DI ; Julie Comeau - UPA DI ; Hélène Jolette - UPA DI ; Normand Jacob - UPA DI ; Zamzam Akbaraly - UPA DI ; Francine Breton - UPA DI ; Nicole Breton, secrétaire de la Fondation Gaudium et Spes ; Suzanne Loiselle, L’Entraide missionnaire ; Mélanie Mercier B. (CSI-Sherbrooke et Cojité) ; Françoise Crélerot, Coordonnatrice des Programmes, L’AMIE ; Bernard Bohmert, CREDIL ; Claude Rioux, Centre Justice et Foi ; Madeleine Lepage, coordonnatrice, Le Phare, Source d’entraide ; Sylvie-Guylaine Fortin, intervenante, Le Phare, Source d’entraide ; Nathalie St-Pierre, Directrice générale, Union des consommateurs et de ses groupes ; Manon Boudriau, directrice générale, Inclusion ; André Houle, secrétaire-intervenant, Inclusion ; Annette Corriveau, secrétaire, Inclusion ; Nicole Picotin, intervenante bénévole ; Sylvie Provost, présidente, Avec des Elles inc, Saint-Gabriel-de-Brandon ; Nathalie Brière, Projet d’Accompagnement Québec-Gauatemala ; Denis Beauchemin, bibliographe chez Services documentaires multimédia ; Salam Elmenyawi, président, Muslim Council of Montreal (MCM) ; Christine Boulet, présidente, l’R des centre de femmes du Québec ; Richard L’Heureux, président, section locale 82 du Syndicat des Communications, de L’Énergie et du Papier ; Natalie Lafrance, agente d’information, Fondation Paul Gérin-Lajoie ; Clémence Fauteux-Lefebvre, Fédération étudiante collégiale du Québec ; Gervais L’Heureux, Directeur général de SUCO (Solidarité Union Coopération) ; Julie Bertrand, agente de communication, Centre de solidaritié internationale ; Éric Dubois, porte-parole du Collectif « Bleuets pour la paix » ; Serge Langlois, trésorier, Fédération de la CSN-Construction ; Arthur Sandborn, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) ; Nicolas Brisson, président de la Fédération étudiante du Québec ; Michaël Lessard, représentant du Comité Paix du Forum social régional de Québec et Chaudière-Appalaches ; Sébastien Bouchard, représentant des Coalitions Québec-Irak et Québec-Palestine ; Clotilde Durand, pour l’action Non à la Guerre ; Robert Jasmin, président, ATTAC-Québec ; Robert Gignac, président, CUSO-Québec ; François Faucher, ancien président du C.A. de CUSO ; Pierre Beaudet, Alternatives ; Raoul Lincourt, président, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) ; Abdulhadi Qaderi, Observatoire de l’Asie Centrale et du Moyen-Orient ; Rezeq Faraj, Palestiniens et Juifs Unis (PAJU) ; Marcel Gosselin, président, Solidarité Laurentides Amérique centrale ; Daniel Mallette, président CRFTQS (Conseil régional FTQ du Suroît) ; Danièle Lacourse, cinéaste, Alter-Ciné ; Nelson Tardif, CPMO (Centre de pastorale en milieu ouvrier) ;

Individus :

Yv Bonnier Viger, médecin spécialiste en santé communautaire, Directeur de santé publique des Terres cries de la Baie James, Conseiller scientifique pour le Centre de coopération internationale en santé et développement ; Jean Ménard, p.m.e. ; Pascal Lafrenière, Montréal, étudiant au Conservatoire de musique de Montréal ; Élaine Bérubé, Montréal, étudiante à l’Université de Montréal ; Claude Paquette, chef de l’approvisionnement TEXEL inc. ; Dany Barbeau, président directeur général DBC inc. ; Yvan Beaudoin, Vice-président DBC inc. ; Jean-Philippe Sylvain, membre du conseil étudiant du Cégep de Limoilou ; Marie-Hélène Dufour, étudiante au Cégep de Ste-Foy ; Richard et Karen Rothschild ; Geneviève Blondeau, intervenante sociale ; Martin Perron, analyste statistiques ; Gaël Lepemp, professeur en informatique ; Jean-Philippe, étudiant en éducation physique ; Gisèle Bourret, militante féministe et pacifiste ; Philippe Gouin, informaticien ; Gérard Gouin, retraité ; Lisette Bédard, agente de pastorale ; Marie-Christine Gouin, étudiante ; Diana Rodriguez Pinzon ; Mélissande Barolet, secrétaire CCVM ; Manon Rousseau, directrice, CCVM ; Gilles Jalbert, c.m.m. ; Catherine Fauteux, citoyenne-militante ; Andrée Pomerleau, directrice générale, CKIA FM (Québec) ; Jean-Yves Isabel, pmé ; Jacques Vallée, Spheras International ; Claude Dubois, prêtre des Missions-Étrangères, responsable de formation missionnaire ; Richard Goyette, directeur général adjoint, Conseil conjoint de la construction ; Jean McComber, psycho-éducateur ; Suzanne David, psychologue ; Maria Del S. Alzate, MSc. Sante Communautaire Universite Laval ; Me Huguette Gagnon, avocate et arbitre de grief ; Julie Bégin, travailleuse autonome ; Andrée Pomerleau, Directrice générale, CKIA FM (Québec) ; Julie Desgagné, Les Mots ; steering committee, ckut 90.3fm - Montreal ; Marie-Noëlle Côté ; Marjorie Lauzon ; Camille Dubé ; Josiane Loiselle-Boudreau ; Judith Ferron ; Véronique Pelchat ; Dorothy Hénaut ; Solange Lévesque ; Kimberley Angell ; France Champagne ; Manon Ruel ; Pascal Simard ; Hélène D’Astous ; Fanny Martel ; Nancy St-Pierre ; Lise Richard ; Richard Guay ; Simon-Pierre Dupuis ; Hubert Mposo Makwanda ; Jean Lachapelle ; Alexandre Châteauneuf ; Andrée Nicole ; François Chrétien ; Patrick Sabourin ; Marie-Catherine Cyr ; Lise Gagnon ; Marie-Aude Boislard-Pépin ; Geneviève Duval ; Félix Boisvert ; Grégoire Bissonnette ; Micheline Goudreau ; Nathalie Goudreau ; Ghislaine Couture ; René Derouin ; Maryève Charland-Lallier ; Pauline Gravel ; Thérèse Duchesne ; Philippe Chaumette ; Pierrette Masse ; Karolyne Boulanger ; Caroline Bergeron, étudiante à l’UQAM en enseignement de la danse ; Ana Maria Sehezzo D’Urbano ; Mylène Tremblay, journaliste pigiste ; Janique Martin ; Alain Azzam.

Tiré du site du Collectif Échec à la guerre
http://www.fiiq.qc.ca/coll_eag/lettrouverte.htm