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Argentine

Des milliers d’Argentins s’opposent dans la rue à la nouvelle politique de la faim de Duhalde

samedi 12 janvier 2002

Les rues de Buenos Aires sont de nouveau devenues les lieux d’autres manifestations, cette fois contre le nouveau plan de faim élaboré par le Gouvernement pour "sortir de la crise". Un grand nombre de banques, de grands commerces, de restaurants et de cafés, ainsi que des cabines téléphoniques ont été détruits en réponse à la répression féroce de la police qui a chargé, avec gaz et balles de plastiques, sur la Place de Mai.

Des milliers d’Argentins ont pris de nouveau la rue hier soir pour protester contre l’approfondissement des mesures économiques néolibérales que le gouvernement du président Duhalde veut mettre en application cet hiver.

Les concerts des casseroles ont débuté vers 22.05 dans différents quartiers et se sont étendus rapidement à toute la ville. Des milliers de manifestants se sont dirigés des quartiers vers la Place de Mai, comme cela s’était produit le 20 et le 30 décembre, ce qui avait obligé Fernando de la Rua et Adolfo Rodriguez Saa a démissionné.
La Police fédérale a calculé ce matin qu’hier il y avait eu 40 à 50 concerts de casseroles dans différents quartiers de la ville, en général organisés par de groupes importants de voisins.
Violentes charges policières

Malgré que les forces de sécurité aient renforcé leur système de clôture autour de la Siège du gouvernement, du Congrès, de la Cour suprême et sur la Place de mai, elles ont décidé de pacifier la furie populaire avec des gaz et des balles de caoutchouc. Plusieurs centaines de personnes ont tenté de déplacer les clôtures de protection et ont affronté la répression policière durant plusieurs heures en lançant des pierres et en érigeant des barricades de feu.

En réponse aux attaques policières, des centaines de personnes ont détruit avec des pierres les locaux de plusieurs banques, des placards publicitaires et des grands commerces sur l’avenue de Mai et se sont dirigés vers la Place du Congrès, où 3000 personnes se sont retrouvées. Les vitrines, les meubles et machines des banques ont été brisés. Y compris celles dont les dommages subis lors des manifestations des 19 et 29 décembre n’avaient pas été réparés.

Selon les informations de la police, à cette occasion-ci, un nombre plus grand de banques et de grandes entreprises ont été touchées que durant les manifestations antérieures.

Cela démontre que les gens voient clairement de qui originent le véritable problème du pays.

En outre, il y a eu des saccages dans les supermarchés du quartier portuaire Once.

Sur Place du Congrès, la Garde d’infanterie a utilisé, de nouveau de façon indiscriminée, des gaz et des balles de plastique contre des milliers de manifestations qui avaient mis le feu à une succursale de la Banque Provinciale.

Les manifestations qui trouvent leurs fondements dans la situation économique insoutenable, se sont élargies et ont lancé leurs cris contre la classe politique du pays. Les différentes mots d’ordre manifestaient des problèmes particuliers, mais se rejoignaient dans leurs critiques de Menem, Cavallo, de la Rua, Duhalde, des entreprises téléphoniques et des banquiers. "Ils n’ont pas été élus" a-t-on répété plus d’une fois ; " que tous partent, qu’il n’en reste pas un seul."

Selon la presse officielle argentine, on a enregistré 7 arrestations
Duhalde a menacé d’un "bain de sang" si la lutte populaire ne cesse pas. Menem avait tenté de le faire au pouvoir avec l’appui du FMI, mais le peuple laisse peu de marge de manoeuvre à la classe politique qui est corrompue, ce qui laisse prévoir que l’armée puisse faire son entrée sur la scène d’ici peu.

Agencias/La Haine. 11/01/02.
Traduction La Gauche

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