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Régions ressources ou « régions de production énergie » (petit texte de réflexion)

jeudi 22 février 2007

Comme il n’y a plus de forêts et qu’il faut continuer à exporter nos richesses à tout prix - libre-échange oblige -, il y aura donc des barrages, des éoliennes et du gaz méthanier. La forêt saccagée, il y a donc place pour la nouvelle « énergie verte », celle qui se branche directement sur une rivière sans barrage ou un marécage rempli d’amphibiens. Les régions-ressources se transmuteront en régions barrages-éoliennes-méthane du nouveau Québec rural : régions qui seront renommées « régions de production énergie ».

Les faucheuses d’arbres seront remplacées par les fouisseurs de sol et grimperont vers le ciel les élus de béton et d’acier. Les turbines tourneront après le détournement majeur des derniers cours d’eau sauvages et les pales s’exalteront des « gisements de vent » donnés par le ciel aux monopoles les plus offrants qui savent offrir les cadeaux aux bonnes personnes.

Un nouveau monde régional est en création : celui de l’exportation de « l’éco-énergie ». L’ancien habitant et le gardien de phare deviennent le « barrageux » le « gardien d’éole » ou le « porteur de gaz ».

Quelques emplois seront disponibles pour les bougres de la construction et des milliards seront mis à la disposition des corporatistes et des « bâtisseurs d’empire de développement durable » qui pourront ensuite exporter leur savoir-faire à travers le monde et les « territoires en transmutation démocratique » (anciennes nations libres de l’ONU). Il y aura quelques emplois résiduels en régions pour les derniers résidents qui résisteront à l’appel des centres urbanisés qui seront eux devenus les « pôles habités d’éco consommation ».

Les régions appartiennent aux compagnies. Les forêts appartiennent aux compagnies. Les barrages et les éoliennes appartiennent aux compagnies (Hydro-Québec est une cie). Nous votons aux 4 ans et on nous dit et répète : on ne peux rien changer parce que tout appartient aux compagnies. Et beaucoup continuent de croire que rien ne peut changer et que les barrages ou les éoliennes ou le gaz apporteront soulagement et sécurité monétaire aux régions appauvries et vidées de leurs ressources et de leur gens.

Mais tout doit changer et tout doit appartenir à ceux qui vivent en ces régions et dans cette nation. Sinon nous continuerons de vagabonder sur nos propres terres et de quémander notre subsistance aux « bâtisseurs de développement durable » qui nous donneront par les œuvres de charité et les fondations caritatives la monnaie restante du « paiement de la dette ».

Claude Charest
Membre Québec solidaire Duplessis.

(tiré du site Québec solidaire - comté de Duplessis).