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Honduras : la violence est du côté des putschistes

dimanche 1er novembre 2009


tiré du site du CADTM
Données provenant de defensoresenlinea.com

Source : Revistazo ¡Rostros y cifras de la represión !
Defensoresenlinea.com El COFADEH revela un aumento de graves violaciones a DDHH en Honduras
Traduction : Primitivi


Le second rapport du Comité de Familles de Détenus Disparus au Honduras (COFADEH) depuis le début du coup d’état est affligeant. Enorméments de violations des libertés fondamentales, beaucoup de cas de torture, des menaces de mort, des arrestations arbitraires, beaucoup d’atteinte aux femmes et aux jeunes. Ainsi les membres de l’organisation Jeunesse Populaire Morazaniste font l’objet de constantes menaces par SMS. D’un autre côté le Honduras est le pays où les oligarques ne sont pas des plus tendres, un peu comme partout en Amérique Latine d’ailleurs. Comme l’est Tuky Bendaña de San Pedro Sula, qui paie des policiers pour agresser les personnes qui lui font ombrage. Bref, même si le Honduras est un pays excessivement violent 50/1000 homicides par an la violence globale est tout de même toujours du même coté : les oligarques, les latifundistes, et depuis le 28 juin les putschistes.

Le visage et les chiffres de la répression !

21 assassinats officiellement recensés, parmi ceux-ci 4 professeurs ; plus de 4 000 plaintes de violation de la liberté fondamentale et de 114 citoyens et citoyennes accusées de sédition sont rapportés dans le second rapport sur les violations des droits de l’homme après le coup d’État, dénommé “le visage et les chiffres de la répression”.

Dans la présentation du deuxième rapport sur les violations des droits de l’homme le Comité de Familles de Détenus Disparus au Honduras (COFADEH), révèle l’augmentation des violations des droits de l’homme pendant 115 jours de résistance contre le coup d’état perpétré le 28 juin dernier.

Jusqu’à présent il y a 5 détenus politiques, 4 cas catalogués comme persécution directe de la jeunesse. Plusieurs d’entre eux ont eu à sortir du pays. De la même manière il y a 500 procédures de plaintes déposées par la population à l’Antenne d’Accès à la Justice du COFADEH.

De plus sont inscrits 3 attentats contre des personnes et 95 menaces de mort. En ce qui concerne les atteintes à l’intégrité de la personne on enregistre 133 cas de traitements cruels qui ne sont rien d’autres que des tortures, parmi ceux-ci on trouve 15 cas de liaisons graves, 394 personnes présentent des lésions et des coups, et plus de 211 personnes sont affectées par des armes non conventionnelles.

Violation de la liberté de circulation

En ce qui concerne les droits à la liberté de circulation se sont produites 1 987 détentions illégales, 2 tentatives de séquestration et il y a eu 114 détenus politiques accusés de sédition, qui passent en jugement, mais maintenant en liberté conditionnel.

10 allanamientos, 13 plaintes pour persécution envers des responsables sociaux et des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que 4 attentats contre des organisations, parmi celles-ci le Syndicat de Travailleurs des Boissons et Similaires (STIBYS), le Syndicat de Travailleurs du Patronage National de l’Enfance (SITRAPANI) et le COFADEH.

Le premier rapport dénonçait les violations des droits de l’homme enregistrées dans une période allant du 28 juin au 17 juillet. Et ce second rapport lui va du 16 juillet au 15 octobre 2009.

Au sujet de la liberté d’expression, 14 violations ont été enregistrées contre des médias et 12 agressions contre des journalistes. En ce qui concerne la liberté de circulation, il y a eu 52 retenues militaires et policières durant les couvre-feux ordonnés du régime de facto.

“Connaissant les effets de la dictature militaire nous pouvons dire que ce n’était pas un fait isolé mais nous étions en face de toute une stratégie non pour prendre et contrôler le pouvoir durant deux mois, mais pour prendre ce pouvoir a long terme, ou bien que la dictature est arrivée pour rester dans la région”, a déclaré Bertha Oliva, coordinatrice du COFADEH.

Bien que la dictature militaire que nous vivons aujourd’hui a des traits similaires à celle que nous avons subit pendant les années quatre-vingts, une différence importante est qu’à cette époque les tortionnaires du peuple cachaient leurs visages, ils cachaient aussi leurs noms.

“Aujourd’hui, au contraire, les tort ont un visage, ils ont un nom et nous sommes devant des gens avec un uniforme bleu, vert olive et blanc. L’autre de nos grands soucis est la stratégie de la dictature militaire contre le secteur de l’éducation qui se matérialisent depuis les détentions illégales et arbitraires à la rétention d’universitaires, en passant par l’enregistrement des profils, de requêtes de procureurs pour les poursuivre et lancer un procès, jusqu’à arriver à l’assassinat.

Conformément aux registres de cet organisme, les morts des maîtres Roger Abraham Vallejo, Mario Contreras, Félix Murillo et Eliseo Hernández, sont en relation avec le contexte du coup d’état.

Carlos H. Reyes, le candidat présidentiel indépendant et le membre du Front National de Résistance Contre le Coup d’État, a déclaré que le COFADEH a gagné le poste qui lui correspond bien au dessus de ceux qui se disent, au sein de l’état, défendre les droits de l’homme.

De la même manière, Anarely Vélez, représentant le Comité pour l’Expression Libre (C-Libre), a soutenu que depuis que s’est produit le coup d’État ils ont lancé au monde une série d’alertes qui dénonçaient les attaques contre les médias comme Radio Globo, Canal 36, Radio Progrès, Canal 11, Diario Tiempo et la persécution de différents journalistes dans l’exercice de leur profession.

Finalement le directeur Exécutif d’ACI-PARTICIPA et d’ex-Commissaire National des Droits de l’Homme, Leo Valladares Lanza, a dit que toutes les actions du gouvernement de facto, n’ont été rien de plus qu’une autre stratégie pour étouffer les voix qui dénoncent les droits de l’homme.

Valladares Lanza condamne le coup d’État et mis en avant le fait qu’un mandataire des droits de l’homme doit être la voix de ceux qu’ils n’ont pas, ou encore de ceux qui l’ont mais qu’on écoute pas.

Données provenant de defensoresenlinea.com

Source : Revistazo ¡Rostros y cifras de la represión !
Defensoresenlinea.com El COFADEH revela un aumento de graves violaciones a DDHH en Honduras
Traduction : Primitivi