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Premier budget de Paul Martin à titre de PM

De l’argent aux amis, des miettes à la population

Le copinage se porte bien

dimanche 28 mars 2004

[23 mars 2004]

(Ottawa) - Paul Martin a livré un budget conservateur, qui donne de l’argent aux amis du régime et des miettes aux autres, a soutenu le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) en réaction au budget fédéral dévoilé aujourd’hui.

« Le discours du Trône a peut-être été écrit pour Jack Layton mais le budget est écrit pour Stephen Harper », a affirmé Paul Moist, président national du SCFP, au sujet du premier budget de Paul Martin à titre de premier ministre.

« Ce budget ne réduit pas d’une seule journée le temps d’attente pour une chirurgie, s’est indigné Paul Moist, qui convenait avec les premiers ministres des provinces que le gouvernement accorde plus d’importance à la dette qu’à la priorité numéro 1 des Canadiennes et des Canadiens : la santé. Paul Martin ne fait rien pour empêcher la privatisation croissante de notre système de santé et fait en sorte que nos impôts servent non pas à offrir des soins de qualité, mais plutôt à assurer des profits aux entreprises. »

Pour le secrétaire-trésorier national du SCFP, Claude Généreux, M. Martin « affame délibérément le système public de santé pour créer une crise et proposer ensuite ses amis du régime comme solution aux listes d’attente qui s’allongent. »

Le SCFP constate avec inquiétude l’engagement indéfectible de Paul Martin envers la privatisation et les prétendus « partenariats public-privé » (P3), une politique que maintient le présent budget, malgré le fait que la transparence préoccupe plus que jamais les Canadiennes et les Canadiens.

« Si des sociétés peuvent s’emparer de 100 millions de dollars sur un budget de commandites de 250 millions, imaginez ce que pourront empocher les amis du régime de M. Martin avec un fonds d’infrastructure de 3 milliards », s’est exclamé Paul Moist.

Le SCFP accueille avec satisfaction l’appui accordé aux villes, mais souligne que le fait de lier à des P3 les investissements destinés aux transports en commun, au traitement des eaux usées et aux hôpitaux équivaut à permettre aux entreprises d’imprimer de l’argent.

« Tenez bien vos portefeuilles, a averti Claude Généreux. Paul Martin ne se contente pas de baisser les impôts des entreprises, il fait aussi la promotion de la privatisation pour que ses copains puissent profiter de la manne des services publics. »

« Il s’agit du neuvième budget Martin et, chaque fois, il est pire que le précédent, selon Paul Moist. Nous devons régler le déficit social et ce n’est pas en remplissant les coffres des grandes entreprises et en leur donnant une part de chaque service public que nous y arriverons. »

Le SCFP, qui représente plus d’un demi-million de travailleuses et de travailleurs des services publics, est le plus grand syndicat du Canada.

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(tiré du site du scfp : http://www.scfp.ca