Accueil > International > Campagne internationale de soutien au processus révolutionnaire du Venezuela

A tous les peuples du monde :

Campagne internationale de soutien au processus révolutionnaire du Venezuela

mercredi 18 août 2004

Des centaines de milliers d’adhérents des organisations de base syndicales, populaires, estudiantines, paysannes et communautaires participent aux Patrouilles Electorales (PE) et aux Unités de Bataille Electorale (UBE) des commandos électoraux pour le référendum. Au sein de l’Union Nationale des Travailleurs (UNT) en particulier des efforts sont faits pour que l’immense majorité des travailleurs et des travailleuses, organisés syndicalement ou non, s’incorporent à cette "Bataille de Santa Inés" (nom qui a été donné à la campagne pour le "Non" au référendum du 15 août) avec l’intention de faire triompher de manière indiscutable le NON le 15 août prochain, quand ce sera le référendum, lequel sera indubitablement confirmatif.

Dans cette consultation référendaire "se jouent nos vies", disons-nous dans nos réunions et rencontres avec les travailleurs et les secteurs populaires. Chaque fois que nous voyons les comportements des secteurs fascistes dans les quartiers de la classe moyenne supérieure, comme ceux du dimanche 27 juin dans la zone de Alto Prado à Caracas, s’en prenant indistinctement à quiconque s’active en faveur de la Bataille de Santa Inès, ou quand nous écoutons et nous lisons les déclarations des dirigeants de la Coordination qui regroupe les secteurs de l’opposition de droite, nous sommes renforcés dans cette conviction. Cette raison nous a imposé de donner la priorité à cette bataille et pour cela nous nous sommes associés avec enthousiasme aux activités programmées, nous appuyons et essayons de nous articuler aux distinctes organisations électorales surgies de la base, nous nous coordonnons avec les commandos électoraux dans les cadres nationaux, régionaux et locaux et nous soutenons de toutes nos forces la campagne impulsée par l’UNT dénommée "Travailleurs dans la Bataille". Pour ne pas permettre la fraude et avoir la garantie de la victoire du NON, nous estimons nécessaire de socialiser la discussion avec les différents secteurs populaires et leurs organisations dans notre pays, mais aussi avec les travailleurs et les peuples d’Amérique latine et du monde, particulièrement à l’approche du 5 juillet, jour de la signature de l’Acte d’Indépendance du Venezuela. En ce jour de 1811 le peuple vénézuélien, précurseur de la lutte sur tout le continent, avec Simon Bolivar à sa tête, commença la guerre contre le colonia lisme espagnol et aujourd’hui, la Bataille de Santa Inés est peut-être le commencement de notre SECONDE INDEPENDANCE, de par son profond contenu anti- impérialiste et anticapitaliste. Cette nouvelle phase de l’affrontement au putschisme et à ses méthodes fascistes, n’est pas seulement notre lutte mais celle de tous les peuples opprimés et exploités de l’Amérique latine et du monde, d’où notre appel pressant à toutes les organisations populaires et de travailleurs de la planète à nous accompagner dans cette lutte et à développer aux côtés du peuple vénézuélien une CAMPAGNE INTERNATIONALE DE SOLIDARITE AVEC LE VENEZUELA

L’ennemi principal à vaincre est George Bush, c’est pourquoi cette campagne est antiimpérialiste. Au Venezuela tout le peuple se retrouve pour désigner l’ennemi principal de ce processus révolutionnaire et bien sûr pour ce référendum, à savoir cet énergumène de George W. Bush, qui habite la Maison Blanche dans une situation bâtarde de Président des Etats-Unis. Il représente l’idéologie et la stratégie des putschistes de l’opposition. Ses organismes, ses représentants légaux ou cachés financent et mettent en avant sa politique et ses tactiques. 2 Tous ensemble ils constituent la "coalition impérialiste" et c’est elle qu’il faut vaincre en premier lieu. Cependant, tous les bolivariens étant clairs sur cette réalité, nous devons être conséquents dans l’affrontement avec tous les parties constituantes de la "coalition impérialiste".

Les pièces et engrenages de la "coalition" dans ce processus référendaire sont le Centre Carter, l’OEA, la CIA, et dernièrement Human Rights Watch. Ces organisations ont été et veulent continuer à être les mains interventionnistes de l’impérialisme pour permettre à l’opposition d’arriver à ses fins. Les représentants de l’OEA et le Centre Carter travaillent pour permettre la fraude et font pression pour arracher au gouvernement des concessions qui favorisent leurs acolytes de la Coordination de l’opposition. Compte-tenu de la possibilité qu’ils perdent le référendum, ils sont prêts à appuyer n’importe quelle dénonciation et accusation de fraude et de favoritisme que les putschistes lancent contre le gouvernement. Au lieu d’admettre la défaite, ce sont les instruments de l’opposition pour qu’on leur pardonne leurs délits et que continue à régner l’impunité. Déjà ils parrainent le grand truand créole cubain de Miami Gustavo Cisneros. Ils sont prêts à investir dans un après 15 août en faveur des ennemis de la révolution et de son approfondissement.

Les dangers nous imposent de dénoncer et d’empêcher l’ingérence de ceux-ci et d’autres appareils de l’impérialisme dans le processus politique que vit notre pays. Il nous faut être implacables contre eux parce que s’ils ont beau jouer les impartiaux, ils seront implacables, malgré l’apparence "light" et tolérante qu’ils se donnent, contre ceux qui sont aujourd’hui identifiés comme "chavistes".

Le 15 août est une bataille de tous les peuples opprimés, c’est pourquoi elle est internationaliste.

En contrepoids au rôle du Centre Carter et de l’OEA, il nous faut promouvoir et faciliter la présence de dizaines d’organisations de travailleurs, de corporations et d’organisations populaires et démocratiques de différentes parties du monde ainsi que d’intellectuels et universitaires qui se sont proposés et veulent pouvoir témoigner du rôle principal et des sympathies de la majorité des travailleurs et des secteurs populaires du Venezuela pour le processus révolutionnaire. Seulement ainsi nous pouvons démontrer la justesse de l notre consigne dans cette Bataille de Santa Inés : "La lutte est pour l’humanité et pour notre futur". Dans la mesure où nous faisons barrage aux instruments impérialistes, parce qu’ils veulent nous vaincre, il nous faut ouvrir les portes aux organisations de classe, révolutionnaires et aux personnalités démocratiques des différents pays du monde, afin de garantir la possibilité, qu’en cas de fraude ou de violence générée par les putschistes, les travailleurs et le mouvement populaire mondial seront informés de ce qui se passe dans notre pays, et seront de notre côté pour poursuivre l’approfondissement de ce processus, qui continue a être un exemple qui jour après jour gagne l’appui des peuples de la Terre. Qu’ils viennent les dirigeants de la CUT du Brésil, de Colombie et du Chili, et la COB de Bolivie ; les Mères de la Place de Mai, les dirigeants de la gauche et les piqueteros d’Argentine ; que nous accompagnent les dirigeants du PT, du PSOL, du PSTU et du MST du Brésil ; ceux du MAS de Bolivie et de la CONAIE d’Equateur. Qu’ils viennent par centaines les dirigeants des syndicats européens ou les activistes du mouvement anti- globalisation et de Via Campesina, et que nous appuient de leur présence les authentiques dirigeants ouvriers, les démocrates et révolutionnaires des Etats-Unis qui rejettent l’action déstabilisatrice, asservissante et colonisatrice du bipartisme Démocrate- Républicaine aujourd’hui dirigé par George Bush et qu’ensuite continuera Kerry ainsi qu’il l’a annoncé s’il gagne les élections. 3 Nous voulons tous et toutes les rencontrer au Polyèdre de Caracas le 31 juillet dans la manifestation convoquée par l’UNT ; et qu’ils restent jusqu’au 15 août pour se joindre à cette grande bataille et pour que dans chacun de leurs pays ils engagent des actions de protestation contre l’ingérence impérialiste, l’OEA, le Centre Carter et Human Rights Watch. Cette bataille est internationaliste, parce que notre victoire du 15 août sera une victoire des peuples irakiens et afghans envahis par l’impérialisme nord-américain, secondé par l’ONU. Ce sera une victoire du peuple palestinien, qui affronte avec vaillance l’assassin Ariel Sharon, appuyé par l’impérialisme yankee. Ce sera un encouragement pour que le peuple cubain maintienne encore plus ferme que jamais sa lutte contre le blocus que lui impose la Maison Blanche. Ce sera une incitation pour le peuple bolivien afin de retrouver le contrôle de son gaz, afin de gagner sa sortie à la mer et de renforcer les courants indigènes et populaires pour qu’ils prennent les rênes de leur pays. Ce sera un encouragement au peuple péruvien pour qu’il se débarrasse une fois pour toutes du corrompu Toledo. Ce sera une contribution aux peuples d’Uruguay et de Colombie pour qu’à leurs prochaines élections ils l’emportent sur les partis patronaux. Cela transmettra de l’énergie aux peuples mapuche et chilien contre la voracité néolibérale et aidera au combat du peuple argentin contre les plans de capitulation au FMI que développe le gouvernement, condamnant à la faim des millions de travailleurs.

Nous affrontons les transnationales, les patrons, les propriétaires terriens, et leurs partis, c’est pourquoi cette campagne est anticapitaliste.

La bataille du 15 août a aussi un caractère profondément anticapitaliste. Nous affrontons dans ce référendum les groupes économiques Polar et Cisneros dont les propriétaires figurent au palmarès des milliardaires de Forbes, les grandes transnationales ; les "suceurs de sang" du secteur financier qui sont en train de transférer leurs centres informatiques à l’extérieur comme partie de leurs plans de déstabilisation ; les entrepreneurs qui firent une fête au moment du coup d’avril 2002 ou qui fermèrent leurs entreprises durant 63 jours lors de l’action-sabotage pétrolier de fin 2002 dont le but était de renverser le Président. Nous affrontons toutes les entreprises regroupées dans Fedecamaras et les associations de propriétaires terriens qui possèdent 90% des terres potentiellement agricoles et des élevages du pays. Bien que beaucoup de ces patrons l’occultent, ils ont tous unis par le même motif : exploiter le travailleur et le peuple, revenir à la IVe République de la Corruption, livrer nos ressources et le patrimoine aux multinationales, appliquer les recettes du FMI et nous tuer par la faim et la répression.

Comme adversaires nous avons tous les partis qui ruinèrent le pays durant 40 ans de démocratie-bourgeoise, les moyens de communication privés, et des gens de gauche passés dans le camp fasciste, qui défendent les intérêts des patrons, des multinationales et l’impérialisme. Pour ces raisons, le 15 août est aussi une bataille anticapitaliste. Ce n’est pas une invention de notre part, c’est la réalité du Venezuela dans lequel nous vivons aujourd’hui. Les entreprises de surveillance privée veulent imposer à tous leurs salariés la journée de travail continue. Les petites entreprises industrielles et les franchises parlent de faire un "inventaire" le 15 août pour empêcher leurs travailleurs d’exercer librement leur droit de vote. Il y a des patrons qui, liste à la main, convoquent dans les bureaux les travailleurs pour les menacer de licenciement s’ils ne votent pas pour le OUI. Et d’autres qui sont en train de préparer de nouvelles actions violentes, finançant des paramilitaires et toutes sortes de stratagèmes additionnels frauduleux pour que les riches et les patrons reviennent au pouvoir. C’est pourquoi le choix est clair : ou gagnent Bush, les multinationales et les patrons, ou nous confirmons Chavez et nous gagnons, nous les travailleurs, les paysans et les humbles du Venezuela, afin d’approfondir le processus révolutionnaire. C’est pourquoi il nous faut travailler dur pendant ces 40 jours restant. Nous devons armer toutes les structures organisatrices nécessaires pour écarter la fraude, nous préparer pour le grand acte internationaliste du 31 juillet et nous apprêter, pareillement au 13 avril ou comme en décembre-janvier 2003, à risquer nos vies pour défendre ce que nous avons conquis par la mobilisation jusqu’à aujourd’hui, et qui est la base fondamentale pour aboutir à une nouvelle société, sans exploiteurs ni exploités, de justice sociale, où prévaudra la démocratie de la majorité dépossédée et gouverneront les travailleurs et le peuple à travers leurs organisations authentiques.

Premiers signataires : Orlando Chirino (Union Nacional de Trabajadores - UNT) - Marcela Máspero (UNT) - Stalin Pérez Borges (UNT) - Richard Gallardo (UNT) - Rubén Linares (UNT) - Ismael Hernández (UNT-Carabobo) - José Barreto (UNT-Carabobo) - Ricardo Acevedo (UNT-Aragua) José Boda (Fedepetrol-Mov. Clasista La Jornada) - Manuel Pérez (Movimiento Clasista La Jornada) - Armando Guerra (Sindicato Hidrocapital) Miguel Angel Hernández (Opción de Izquierda Revolucionaria - OIR) - Emilio Bastidas (OIR) - Gonzalo Gómez (Sitio web Aporrea.org)