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Honduras : Position du Front contre le Coup d’Etat à propos du Dialogue et de l’Accord de San José

mardi 27 octobre 2009


Tegucigalpa, M.D.C. 5 octobre de 2009
Coordination Nationale du Front National de Résistance contre le Coup d’Etat


La dictature militaro-civile de l’oligarchie hondurienne et ses alliés de l’extrême droite internationale, affaiblis par les actions de rue permanentes du Front de Résistance Contre le Coup d’Etat, et sous la pression des plus hautes instances internationales comme l’OEA, l’ONU, le Groupe de Río, entre autres, ont été contraint d’accepter un processus de « dialogue » avec le Président Manuel Zelaya Rosales, sous les auspices d‘une Commission de ministres des affaires étrangères de l’OEA. A travers ce dialogue, l’OEA cherche la signature de l’« Accord de San José » qui implique comme point de départ la restitution du Président Zelaya, mais qui impose une série de conditionnalités importantes, entre autres de renoncer à convoquer une Assemblée Constituante.

Le Front de Résistance contre le Coup d’Etat précise sa position quant au dialogue :

1.Nous pensons que le dialogue est un moyen adéquat pour résoudre les différences, mais cela n’est pas possible sous la répression que mène la dictature militaro-civile depuis le 28 juin, violant les libertés et les droits fondamentaux. Ces mesures violentes ne sont pas propices à un dialogue réel.

Dans ces conditions, nous partageons les conditions posées par le Président Zelaya pour que ce dialogue soit possible, à savoir :

La dérogation du décret PCM-M-016-2009 qui suspend les droits constitutionnels fondamentaux.
Que soit mis fin à l’isolement et à la persécution dont est objet le Président Manuel Zelaya, et que le périmètre de l’ambassade du Brésil soit démilitarisé.
Le respect de la liberté d’expression, en rétablissant immédiatement le fonctionnement de Radio Globo, de Canal 36 et des autres médias qui ont été fermés et censurés, ainsi que l’arrêt des persécutions contre les journalistes indépendants et contre les réseaux de communication alternatifs.

De plus, nous exigeons la liberté immédiate des Prisonniers Politiques détenus par la dictature.

2.Nous demandons que le dialogue ait comme résultats :

L’abandon du pouvoir par la dictature militaro-civile.
La Restitution du Président Manuel Zelaya à son poste, sans conditions, de forme immédiate et sure
La définition de mécanismes de convocation d’une Assemblée Constituante démocratique, inclusive et participative.

3.Nous appelons tous les Mouvements de résistance locaux, municipaux, départementaux et régionaux à continuer leur lutte pour ces revendications à travers des manifestations et activités dans tout le pays.

A 100 JOURS DE RESISTANCE, PERSONNE NE SE REND !

Tegucigalpa, M.D.C. 5 octobre de 2009
Coordination Nationale du Front National de Résistance contre le Coup d’Etat