Le 10 janvier 2009
Québec solidaire ne peut rester silencieux devant la catastrophe humanitaire qui sévit actuellement dans la bande de Gaza. À l’heure actuelle, plusieurs milliers d’habitants de Gaza n’ont ni eau, ni électricité à cause des bombardements israéliens, qui, rappelons-le, ont fait jusqu’à maintenant 700 morts. Il n’y a présentement aucun endroit à l’abri des bombes sur ce territoire grand comme l’île de Montréal. Pas même les écoles !
Gaza vit présentement dans la terreur la plus abjecte : celle qui pousse les Gazaouis à ouvrir toutes grandes les fenêtres de leur maison de peur qu’ elles ne soient pulvérisées par le souffle des bombes, malgré l’absence de chauffage et les températures qui frôlent le point de congélation durant la nuit. Le Comité international de la Croix-Rouge sonne l’alarme : des milliers d’enfants et de personnes âgées sont menacés d’hypothermie en raison de l’absence de chauffage.
Combien de pères et de mères éplorés devant la perte d’un des leurs, combien d’orphelins cela prendra-t-il avant que ce massacre ne prenne fin ? Québec solidaire joint sa voix à celle de millions de citoyens à travers le monde, dont l’ancien président américain Jimmy Carter et le lauréat du prix Nobel de la Paix Desmond Tutu, pour réclamer l’arrêt immédiat de l’invasion israélienne dans la bande de Gaza.
Si le peuple palestinien est, pour des raisons évidentes, victime de ce
conflit, le peuple israélien l’est aussi. La population israélienne est en
état d’insécurité car ses élites politiques et militaires, qui prospèrent de
l’économie de la guerre, se refusent à proposer la seule solution politique à un conflit qui n’a que trop duré : un pays viable pour le peuple
palestinien.
Les gouvernements arabes de la région sont en partie responsables de la situation actuelle. En refusant de faire pression sur Israël et sur les
pays du G-8 autrement que par de belles paroles et, pour certains, en
refusant de reconnaître Israël, les dirigeants arabes contribuent à
éterniser le conflit et prolongent les souffrances du peuple palestinien.
Bien que le gouvernement canadien en ait appelé, bien timidement, à un
cessez-le-feu, cela ne l’empêche pas de soutenir avec obstination les pires agissements du gouvernement israélien. Cet alignement sur la politique guerrière du président Bush démontre encore une fois toute l’étendue du cynisme et de la vacuité du gouvernement Harper en matière de politique étrangère.
Ce samedi 10 janvier, nous irons manifester pour démontrer notre solidarité envers le peuple palestinien. Nous y serons également pour rappeler que des solutions existent à ce conflit et qu’elles sont connues depuis déjà trop longtemps : abattre le mur de la honte qui empiète largement sur des terres palestiniennes, mettre fin aux colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie, mettre fin au blocus qui accable Gaza, délaisser les armes de chaque côté et négocier de bonne foi dans le but de donner au peuple palestinien un pays viable. Bref, redonner la liberté au peuple palestinien. Parce qu’un peuple libéré préfère toujours les moyens pacifiques et démocratiques pour se faire entendre.
Françoise David
Amir Khadir