Là n’est pas l’objectif des décisions de l’ONU et de la coalition militaire dirigée par la France et l’Angleterre qui s’apprêtent à intervenir en Libye. Les mêmes n’ont rien dit contre l’intervention des troupes saoudiennes contre la révolte au Bahreïn. Les grandes puissances veulent saisir l’occasion que leur procure la folie du dictateur pour tenter de reprendre la main dans la région, riche en pétrole, tout en se donnant le beau rôle de défenseur des peuples.
Comment donner un quelconque brevet de sincérité humanitaire au gouvernement français qui depuis trois mois n’a manifesté aucune solidarité avec les soulèvements populaires et les révolutions en cours dans les pays du Maghreb et du Machrek ? Comment oublier un demi-siècle de soutien des grandes puissances aux dictatures les plus sanglantes. Du Kosovo à l’Afghanistan en passant par l’Irak, la liste est longue des interventions de l’impérialisme qui sous des prétextes humanitaires n’ont fait qu’aggraver les situations locales. L’intervention militaire n’est pas la solution et le NPA met en garde contre une nouvelle escalade militaire qui se profile, contre les visées impérialistes pour un contrôle de la région et contre une ingérence dans les processus révolutionnaires en cours. Il réaffirme son soutien aux insurgés libyens contre la dictature comme aux révolutions tunisienne et égyptienne.
Le 18 mars 2011.