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Du Front Commun à la campagne de Québec Solidaire

mardi 9 mars 2010, par philippe Lemmi

Les mobilisations s’accentuent au Québec face au danger des coupures et des hausses de tarifs que nous concocte le gouvernement Charest. La dernière annonce en date : le ministre de l’éducation évoque une nouvelle augmentation des frais de scolarité.

Le 8 mars dernier, le mouvement féministe a lancé son processus vers la Marche Mondiale des femmes. Le 20 mars, le front commun syndical manifestera massivement à Montréal. Le premier avril. ce sera au tour de la coalition contre la hausse des tarifs d’aller dans la rue, coalition qui a maintenant son site web : http://www.nonauxhausses.org/

Et c’est pas fini : Le journal de Montréal est en lock-out depuis plus d’un an. Les fermetures d’usines s’accumulent. C’est dur.

Dans le même temps, Québec Solidaire lance une campagne politique : courage politique. Détournant les symboles du discours de droite, Québec Solidaire en appelle au courage. Non pas au courage de se serrer la ceinture nous-même mais bien d’aller confronter les fauteurs de crise : Serrons-leur la ceinture !

Allez voir le site qu’a lancé QS et faites-le connaître autour de vous : www.couragepolitique.org.
Gauche Socialiste y participe et vous encourage à y participer activement. Ce que peut montrer cette campagne, c’est qu’il est possible de répondre positivement à ceux qui luttent au détriment des ’’grands décideurs’’. Et si l’on reprend la précédente plateforme de QS aux élections, de remettre en cause la logique de profit en repoussant le privé du secteur de l’énergie, de l’eau, de l’éducation...

Ce n’est donc pas un hasard si Amir Khadir, député de Québec Solidaire s’insurge contre d’éventuelles augmentations des frais de scolarité : J’aimerais aujourd’hui rappeler à la Ministre qu’il est faux de prétendre qu’un consensus existe sur la hausse des frais de scolarité, les étudiants l’ont rappelé hier en manifestant partout au Québec. Pour Québec solidaire, la perspective est contraire. C’est celle de la gratuité scolaire.

Au fond, la multiplication de ces initiatives mobilisatrices traduit la volonté de ne pas se laisser faire. Pas cette fois-ci. Encore faut-il que le mouvement social soit persuadé dans son ensemble qu’il y a plus à gagner à se mobiliser qu’à négocier quelques sous noirs.

Et l’enjeu est maintenant d’aller au bout de son geste et qu’un vaste front politique et social commence à imposer un rapport de force.
Car il ne s’agit pas seulement de combattre le sous-financement des services publics mais de le réorienter vers les besoins des classes populaires.