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Financement populaire des partis politiques : pour Québec solidaire, ce n’est pas une fiction !

vendredi 27 novembre 2009


Communiqué de Québec Solidaire

Le 26 octobre 2009


Montréal, le 26 octobre - Devant l’avalanche des révélations sur le financement occulte des partis politiques, la présidente et porte-parole de Québec solidaire Françoise David et le député de Mercier Amir Khadir estiment qu’il est grand temps de revoir la loi électorale. Pratiquement intouchée depuis son adoption en 1977, cette législation, avance Françoise David, « doit être révisée et renforcée en cherchant à limiter le coût des courses au leadership et des campagnes électorales. » De façon à ce que le financement des partis politiques demeure populaire et public, Québec solidaire propose d’envisager les pistes de solutions suivantes :
• Mieux encadrer les publicités électorales en offrant plus de temps d’antenne gratuit et à heure de grande écoute aux partis politiques ;
• Limiter l’affichage électoral ;
• Diminuer le montant autorisé des dépenses électorales ;
• Augmenter la contribution par vote qu’accorde le DGEQ aux partis politiques ;
• À l’instar de la France, la distribution par le DGEQ de l’ensemble des plates-formes électorales de tous les partis ;
• Limiter, voire abolir les dons anonymes aux partis politiques ;
• Assujettir toutes les municipalités à des règles de financement et non seulement celles de 5000 habitants et plus.

Il est par ailleurs complètement faux de prétendre que tous les partis politiques reçoivent de l’argent des entreprises privées, par l’entremise de prête-noms. « Québec solidaire fait la preuve jour après jour de son indépendance vis-à-vis des élites économiques, parlez-en aux Henri-Paul Rousseau, Power Corp., Quebecor et Osisko de ce monde. Si le financement populaire des partis politiques est une fiction pour les autres partis à Québec solidaire, c’est une réalité bien concrète », d’affirmer Françoise David.

Privatisations et corruption vont de paire

Malgré les mesures annoncées par le gouvernement pour gagner du temps, il demeure nécessaire d’instaurer une vaste enquête sur la corruption dans l’octroi des contrats publics. Cette enquête doit aller bien plus loin que la seule industrie de la construction et toucher les secteurs majeurs où l’État donne des contrats. « Il faut restaurer la confiance du public dans ses institutions, a poursuivi Amir Khadir. Sans cette enquête élargie, les suspicions envers l’ensemble des élus vont se multiplier. Après le vaccin de l’influenza, il faut trouver le moyen de vacciner notre démocratie contre la corruption et le trafic d’influence dans les partis politiques. Il n’y pas de solution parfaite, mais il est évident que de simples mesures cosmétiques ne suffiront pas. »

Québec solidaire établit un lien de plus en plus clair entre la corruption et la privatisation des services publics. « La corruption qui règne actuellement aux travaux publics et aux infrastructures n’est pas sorti de nulle part, d’ajouter Amir Khadir. C’est le résultat direct de la privatisation des services publics. Cette privatisation est très avancée dans la réalisation des travaux publics sous forme d’impartition ou de PPP qui facilitent le copinage et les renvois d’ascenseurs, quand ce n’est pas carrément le contrôle de tout le processus des décisions. Celles-ci deviennent alors soumises aux intérêts des contracteurs et des firmes de génie-conseil qui ont « le génie » de savoir comment contourner la loi pour contribuer aux principaux partis municipaux et nationaux. »

« S’il y a une leçon à retenir de tous ces scandales, c’est celle qu’il faut absolument aller voter le 1er novembre prochain. Autrement, ce sera la victoire des corrupteurs qui gangrènent notre système politique. Nous invitons la population à bien étudier les programmes des partis politiques municipaux et à voter pour ceux qui représentent une véritable alternative aux partis traditionnels. Il faut aller voter le 1er novembre pour que à Montréal, à Laval, à Longueuil, à Québec ou à Boisbriand, les administrations et les appareils politiques fautifs ne puissent pas s’en tirer en toute impunité », de conclure Françoise David.