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L’UFP appelle à l’unité contre le gouvernement Charest

mercredi 10 décembre 2003

SAGUENAY, le 10 déc. - Depuis quelques semaines, le programme incendiaire du gouvernement "ultra-conservateur" de Jean Charest, met le feu partout dans le paysage social, syndical et environnemental.

L’offensive est brutale, dogmatique et anti-démocratique. Mais c’est un projet cohérent, conforme aux intérêts des plus possédants. Le but visé est de délégitimer puis démanteler l’Etat, afin de privatiser des secteurs d’activité économique qui échappent encore aux grands intérêts financiers : l’éducation, la santé, l’eau, etc. Cette soumission totale aux intérêts du patronat et de la haute finance le conduit à s’attaquer férocement aux syndicats qu’il considère être les plus en mesure de contrer ses projets.

Ces attaques sans précédent suscitent une mobilisation populaire comme rarement nous avons vue. Mais malgré cela, tout indique jusqu’à présent que le gouvernement va pour l’essentiel adopter ses odieux projets de loi tel quel d’ici la fin de la session parlementaire. Si le gouvernement se permet d’attaquer de front de nombreux et larges secteurs de la population en même temps, c’est parce qu’il croit qu’il sera en mesure de semer la division entre eux, particulièrement entre les organisations syndicales qui sont ses opposants les mieux organisés.

Unanimement, des citoyens soucieux de préserver des droits collectifs et environnementaux, les mouvements sociaux aussi bien que les forces syndicales ressentent la nécessité de résister à cette offensive. Mais la résistance est encore dispersée et faible. Pour être efficace, une plus grande cohésion et l’unité dans l’action sont incontournables. Cette idée se propage telle une traînée de poudre. La création de plusieurs coalitions et réseaux pour contrer l’offensive Charest témoignent de cette prise de conscience : la réponse à la crise sociale que prépare le gouvernement réside surtout dans un rassemblement de toutes les forces de la contestation, de la convergence la plus large possible des luttes et des revendications sectorielles.

Construire l’unité du mouvement syndical et de celui-ci avec le mouvement populaire exige de longs efforts et des sacrifices dont nous sommes conscients. Cette unité est fragile et elle ne procède pas seulement par le suivi de mots d’ordre lancés par les uns ou les autres. C’est un processus dont l’ensemble des partenaires définissent les conditions et les étapes. Il suffit de se rappeler la préparation qu’a exigée, en 1971, la création du Front commun et la grève politique de mai 1972.

Dans les prochains jours, les directions syndicales seront confrontées à des décisions difficiles qui pourraient marquer le syndicalisme québécois et avoir des répercussions non seulement sur tous les syndiquées mais aussi sur l’ensemble de la population du Québec. De nombreux groupes font la promotion de l’unité dans l’action du mouvement syndical en ces moments cruciaux. "Cette unité qui devient aujourd’hui une urgente nécessité pour gagner le retrait de ces lois écrites par les patrons" de conclure Pierre Dostie, porte-parole de l’UFP.

Renseignements : Pierre Dostie, V-P et porte-parole, cel :(418) 540-3285, pierre.dostie@ufp.qc.ca