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Non à la Constitution ! Oui à l’Europe des travailleurs !

lundi 27 septembre 2004

Une vague de nouvelles attaques anti-sociales déferle sur l’Europe. L’objectif des patrons et des gouvernements dans chaque pays est clair : il faut baisser le coût du travail, augmenter le temps de travail, tout en baissant les salaires, en remettant en cause les systèmes de protection sociale. Le gouvernement Raffarin-Chirac a déjà commencé en attaquant le système des retraites, la Sécurité sociale et en privatisant EDF-GDF. Aujourd’hui, le gouvernement Socialiste-Verts en Allemagne réduit brutalement les allocations chômage et s’apprête à mettre en œuvre une réforme contre la Sécurité sociale. De plus, une nouvelle arme vient renforcer l’arsenal de ces attaques anti-sociales : l’allongement de la durée du travail. En France, on remet en cause les 35 heures, en Allemagne des grandes entreprises comme Volskwagen, Daimler et certaines administrations régionales augmentent le temps de travail, jusqu’à 42 heures. Et dernier argument, pour obliger les salariés à accepter : le chantage à la délocalisation ! Soit, vous travaillez plus longtemps en acceptant des baisses de salaires, soit on ferme l’entreprise, on la délocalise, pour bénéficier d’une main-d’oeuvre moins chère !

Non, mille fois NON a cette Constitution liberale !

C’est à ce moment, après les traités de Maastricht et d’Amsterdam, que les gouvernements européens se sont mis d’accord pour adopter une Constitution qui grave dans le marbre toutes ces politiques de libre concurrence, de déréglementation, de privatisation des services publics, de dumping social. Loin d’unifier l’Europe au service des peuples, cette Constitution, combinée à l’élargissement aux pays de l’Est, donne le cadre juridique et politique d’une attaque en règle contre les droits des salariés et des peuples. Alors, on nous dit, " Mais si vous vous opposez à cette Constitution, vous faites le jeu des nationalistes, des De Villiers et Le Pen ". C’est le contraire, qui est en train de se passer. C’est la construction d’une Europe libérale, anti-sociale et anti-démocratique qui encourage le développement de ces courants réactionnaires. Arrêter cette machine infernale, dire non et mille fois non à cette Europe capitaliste, c’est l’intérêt des peuples !

Oui, a l’Europe des peuples et des travailleurs !

Le Non peut et doit être majoritaire. Dans ce contexte, la position de Fabius peut favoriser une victoire du Non et ouvrir, ainsi, une crise politique salutaire pour lutter pour une autre Europe. Mais notre opposition à la Constitution européenne et la sienne ne sont pas les mêmes. N’oublions pas que Fabius a voté pour le traité de Maastricht, qu’il a soutenu les privatisations et laissé faire ou mis en œuvre nombre de plans de licenciements. Notre Non ! est un Non anti-capitaliste, internationaliste, un Non qui s’oppose aux plans de démolition anti-sociale et aux politiques guerrières de l’Union Européenne. Nous voulons une autre Europe, une Europe au service des peuples, une Europe qui aligne, par le haut, les droits sociaux, qui aux privatisations oppose des services publics européens, qui défende l’égalité des droits citoyens pour tous les résidents, une Europe qui oppose à la logique du profit capitaliste la satisfaction des besoins sociaux, une Europe qui soit vraiment démocratique où les peuples décident vraiment ! C’est dans cette perspective que nous voulons un large rassemblement unitaire pour imposer un Non de gauche, anti-capitaliste ! Le 20 septembre 2004

Tract LCR