José Bové vient d’annoncer sa candidature. Ce n’est qu’une candidature de plus qui va renforcer l’éclatement des forces du non de gauche. L’arc des forces du 29 mai n’a pas pu se rassembler autour d’un projet politique commun pour les prochaines échéances électorales. Ce n’est pas en comptant sur l’audience médiatique d’un homme providentiel ni sur le succès d’une pétition électronique que ces divergences seront réglées. La LCR avait posé depuis un an la question fondamentale de l’indépendance vis-à-vis du PS. Ceux-là mêmes qui n’avaient pas voulu clarifier cette question, écartant la LCR pour préserver la direction du PCF, ne l’ont pas fait davantage lors de la réunion de ce week-end. Aujourd’hui, ces désaccords se maintiennent et les principaux courants politiques du 29 mai ont fait des choix différents que ce soit PRS, le PCF ou les républicains de gauche. Dès lors, s’annoncer comme le candidat unitaire n’a pas plus de légitimité que l’auto proclamation de Marie-Georges Buffet. Ni vis-à-vis de tous ceux et celles qui se sont engagés dans la bataille du non de gauche ni vis-à-vis de la plupart des collectifs antilibéraux qui, au cours des derniers mois n’ont jamais voté sur cette nouvelle candidature, ce qui va les diviser davantage. José Bové, militant écologiste radical, n’est dès lors qu’un candidat de plus, celui d’un des courants politiques du non de gauche. Olivier Besancenot, avec la LCR, continue évidemment sa campagne pour défendre, face à Sarkozy et à l’extrême-droite, un projet anticapitaliste, un projet alternatif aux alliances institutionnelles autour du PS, projet sans lequel les espoirs issus du 29 mai ne trouveront pas de réalisation.
Le 22 janvier 2007