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Jeunes en colère, habitants des quartiers, solidarité contre le gouvernement

Tract de la LCR

lundi 14 novembre 2005

Chirac et le gouvernement persistent et signent. Loin de désamorcer la crise, en donnant des réponses d’urgence sociale, le pouvoir décide d’aggraver la répression. Sarkozy continue ses provocations. Révoltés par la tragédie de Clichy, où deux adolescents ont trouvé la mort, les jeunes de dizaines de cités, dans tout le pays, affrontent depuis plusieurs nuits consécutives les forces de police. Si la colère de jeunes, sans formation, sans emploi (Citroën Aulnay vient de renvoyer 700 jeunes intérimaires), victimes du racisme et de la discrimination est compréhensible, ils se trompent de cibles lorsqu’ils incendient les voitures des habitants, des écoles, des gymnases ou des crèches. L’ennemi, c’est la politique du gouvernement et c’est tous ensemble, jeunes en colère et habitants des quartiers, qu’il faut lutter contre Sarkozy, et toutes les politiques qui ont cassé les quartiers depuis plus de vingt ans.

LE GOUVERNEMENT, RESPONSABLE DE LA SITUATION CREEE

La politique de Villepin et Sarkozy, c’est le chômage de masse et la précarité qui alimentent une misère grandissante. À la périphérie des grandes villes, la formation de véritables ghettos sociaux va de pair avec des discriminations toujours moins supportables. On démantèle l’école publique, ce qui généralise l’échec scolaire. Dans la logique des politiques de déréglementation, les services publics de proximité sont mis en pièces. On ne cesse de réduire les crédits consacrés à la prévention. Le logement social est partout sacrifié. Voilà le quotidien d’une grande partie de la population de ce pays. Pendant ce temps-là, à l’Assemblée nationale, la majorité allège l’impôt sur la fortune ou exonère les dividendes des actionnaires.

SARKOZY, LE POMPIER-PYROMANE, DOIT PARTIR !

Complément logique de cette politique de classe qui s’affiche sans vergogne, les contrôles policiers se font chaque jour plus odieux et violents. Le racisme répand son poison, encouragé par les propos provocateurs de Sarkozy. Emporté par sa volonté de criminaliser toute une jeunesse, le ministre de l’Intérieur va jusqu’à l’insulter en la traitant de « racaille » et de « gangrène ». En campagne pré-électorale permanente, soucieux de se rallier les faveurs des électeurs de Le Pen, il annonce qu’il se rendra chaque semaine dans une nouvelle banlieue. Ce qui aura pour seul effet d’accentuer la pression policière sur les zones concernées et d’y rendre la situation plus explosive encore. Et ce climat de violence, insupportable pour les populations, ne fera qu’accroître leurs difficultés quotidiennes. Décidément, Sarkozy, l’incendiaire des banlieues, doit partir !

LA MOBILISATION POPULAIRE S’IMPOSE ! TOUS ENSEMBLE CONTRE LE GOUVERNEMENT !

Ce n’est pas par l’intervention incontrôlée de la police qu’on réglera les problèmes, mais par l’intervention de la population. La mobilisation des forces progressistes est décisive. Il faut arrêter les provocations policières et agir en faveur de mesures immédiates favorisant une vie solidaire dans nos quartiers et nos cités. Devant les désastres sociaux provoqués par des années de libéralisme, i l faut exiger que la priorité soit donnée à la création d’emplois stables, aux services publics, à l’école, au logement, à la prévention. L’action de ce gouvernement sème la misère et engendre le désespoir. Rien n’est plus urgent que de le mettre en échec. C’est ce à quoi appelle la LCR.

Le 7 novembre 2005