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Discours inaugural de Jean Charest : "Mission Impossible" dit Québec solidaire

mercredi 15 mars 2006

MONTREAL, le 14 mars

Dans son discours inaugural, Jean Charest prétend réduire la contribution fiscale des entreprises et des familles, maintenir l’intégrité du système de santé et des programmes sociaux et entreprendre le remboursement de la dette. Québec Solidaire considère qu’il s’agit là d’une mission impossible.

"Comment peut-on réduire systématiquement les sources de financement de l’Etat, maintenir les programmes sociaux et rembourser la dette en même temps ? Il y a quelque chose de contradictoire ici, à l’image des trois premières années du mandat de ce gouvernement", relève Françoise David, porte-parole de Québec Solidaire. Le gouvernement Charest prétend aussi concilier le développement économique et le respect de l’environnement. Or, ses actions passées, notamment dans le dossier du Suroît, et ses projets à venir (vente du mont Orford à des intérêts privés, le pont de la 25) laissent entendre le contraire.

"Pour ce gouvernement, le développement économique passe avant le développement durable. M. Charest s’en remet à la surproduction et l’exportation d’énergie pour compenser les pertes de revenu dues aux allégements fiscaux projetés. D’ailleurs, ces allégements sont le plus souvent
refilés à la population sous forme d’augmentation des tarifs individuels pour les services, notamment ceux de la SAAQ, Hydro-Québec, frais de garde, transport en commun.", dit Amir Khadir, porte-parole de Québec Solidaire.

Alors que des élections générales pourraient être déclenchées dans la prochaine année, le Premier ministre Jean Charest a prononcé un discours inaugural au ton électoral et optimiste, sans égard au climat de crise et
d’impopularité qui continue d’assombrir son mandat.

"Après trois années passées à mutiplier les afouillages et à générer le mécontentement dans tous les secteurs et toutes les couches de la population, M. Charest ne nous livre pas un réel bilan, mais plutôt un blanc de mémoire",
déclare Amir Khadir, porte-parole de Québec Solidaire.

"Ce gouvernement est-il donc déconnecté de la réalité ? Ce n’est pas parce qu’il est entré en mode électoral que le parti Libéral peut se comporter comme si tout allait pour le mieux. Après le Suroît, le financement des écoles
juives et le cafouillage du CHUM, le voici encore au coeur d’une crise majeure. Oublie-t-il qu’il fait face à une grève dans les CPE et au scandale qu’occasionne la vente du Mont Orford à des promoteurs privés ? Croit-il qu’en
évitant d’en parler, tout cela sera balayé sous le tapis ?", questionne Françoise David, porte-parole de Québec Solidaire.

S’il rappelle quelques bons coups, notamment en matière de politique familiale, la liste des politiques et mesures résolument conservatrices que le gouvernement Charest omet de rappeler est très longue : coupures de 103 millions aux prêts et bourses ; désyndicalisation des éducatrices de garde en milieu familial et loi spéciale contre les syndicats du secteur public ; ouverture à la privatisation de la gestion de l’eau ; abolition des conseils régionaux de développement pour les remplacer par les conférences régionales des élus ; demi-indexation des prestations d’aide sociale ; prolongement de l’autoroute 25 ; projets contestés de ports méthaniers et de mini-barrages hydroélectriques sur les plus belles rivières du Québec, etc.

Né en février 2006 de la fusion du mouvement Option citoyenne et de l’Union des forces progressistes, Québec solidaire est un parti de gauche écologiste, démocrate, féministe, altermondialiste et souverainiste consacré à
la promotion et à la défense du bien commun et de la justice sociale.

Renseignements : Nika Deslauriers-Paquette, attachée de presse, Québec
Solidaire, (514) 710-6452