Du 19 au 21 août 2005 avait lieu le 39e Congrès provincial de l’AFÉAS. Parmi les 30 propositions débattues, le sujet majeur abordé par les 400 déléguées touchait la réforme de la Loi électorale qui devrait être soumise à des consultations cet automne. Les déléguées demandent que la réforme instaure des mesures favorisant l’accès égalitaire des femmes au pouvoir politique, oblige les partis politiques à se doter d’une liste nationale comportant un nombre égal de femmes et d’hommes et répartisse autrement le nombre quotidien d’heures de travail des parlementaires afin de favoriser la conciliation famille-travail.
De plus, selon la majorité des participantes (88%), il faudrait instaurer deux votes distincts lors de la mise en place du mode de scrutin proposé, soit mixte compensatoire. Un de ces votes permettrait d’élire la candidate ou le candidat de son choix dans les 77 circonscriptions, tandis que le 2e vote exprimerait les préférences des électrices et des électeurs entre les partis pour les 50 sièges octroyés au mode proportionnel, à partir de listes nationales déposées par les partis. Enfin, pour s’assurer que ceux-ci adoptent des mesures concrètes pour atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes à l’Assemblée nationale, les membres disent, à 88%, que le gouvernement doit les obliger à se doter d’un plan d’action.
Lors du congrès, Paula Provencher-Lambert, conseillère municipale depuis 1999 et candidate à titre de conseillère municipale du district No. 12 à la ville de Drummondville aux élections de novembre 2005, soulignait que : "Les femmes ne sont pas encore à égalité au niveau du pouvoir politique. Il faut en faire le double et le triple des hommes au point de vue du travail parce que nous exerçons le pouvoir de façon différente. Nous sommes menaçantes pour les hommes dans notre façon d’exercer le pouvoir, de gérer les dossiers". Elle a invité les femmes à poser leur candidature ou à soutenir celles qui le font.
Source : AFÉAS, 22.08.05 via le site de l’ORÉGAND