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Devant la menace d’une guerre impériale

L’UFP choisit le camp de la paix

lundi 21 octobre 2002

Montréal le 21 octobre 2002. G.W. Bush annonce à l’avance que sa guerre contre l’Irak, froidement calculée, aura lieu même sans l’approbation de l’ONU. La Chine, la France, la Russie, l’ensemble des pays arabes, Schröder en Allemagne, y sont opposés, mais Bush continue, prêt à se passer de ses alliés potentiels, confiant d’avoir trouvé en sa nouvelle et effrayante doctrine militaire, l’autodéfense préventive unilatérale, une forme de justification, sinon de légitimité. Le P.M. Chrétien serait sans doute prêt à se rallier si Bush acceptait de se donner la couverture de l’ONU ou s’il lui amenait la " preuve de la menace irakienne ". Le cas échéant, il faudra surveiller attentivement les prises de position des partis politiques tant fédéraux que québécois. En politique, la question de la guerre ou de la paix reste depuis toujours une question décisive. Une ligne de démarcation séparera alors les forces sociales et politiques qui se rangeront dans le camp de la paix et celles qui rallieront l’empire étasunien.

L’un et l’autre "Empire du Mal"

Bush dénonce " l’Empire du Mal ", en Irak, exactement avec les mêmes mots que les réseaux terroristes criminels dénoncent le " Satan " occidental. L’empire n’applique que ses propres lois. Par exemple : il refuse d’appliquer les décisions internationales sur la protection écologique du monde (Kyoto) ; il ne veut pas se soumettre aux tribunaux internationaux légaux ; la guerre pour renverser le régime d’Irak est décidée par une loi étasunienne de 1998. Mais c’est aussi un empire menacé, gangrené économiquement de l’intérieur (faillites frauduleuses comme Enron, WorldCom, etc…), menacé par la violence aveugle qu’il a lui-même contribué à semer sur toute la planète. " Que Saddam Hussein soit un dictateur sanguinaire, nul ne le conteste ", a affirmé Pierre Dostie, co-porte-parole de l’UFP. " Il a utilisé en 1998 les armes chimiques contre le peuple kurde, et n’hésiterait pas à recommencer ". Mais il fut une époque où les États-Unis soutenaient Saddam pour affaiblir l’Iran, autre membre de l’ " axe du Mal ". Pire, les États-Unis, l’Allemagne, la France, et leurs firmes chimiques, ont tous collaboré avec le régime irakien quand cela servait leurs intérêts. Mais aujourd’hui, le pétrole est menacé pour l’Occident. C’est pourquoi un régime pro-étasunien à Bagdad serait plus sûr que l’ancienne alliance avec la monarchie saoudienne, dont la politique pourrait devenir imprévisible. Bagdad est devenu le régime à abattre. Et tant pis pour sa population affamée par l’embargo depuis 1991, massacrée par les dégâts collatéraux des bombardements alliés. Après l’attentat de Bali, le " fou de guerre " de Washington alimente les " fous de Dieu " terroristes.

Bush le Va-t-en guerre a fait " ses preuves "

Bush refuse de reconnaître la Cour pénale internationale. Il ignore les réserves exprimées par ses alliés habituels sur son approche envers l’Irak. Il avertit l’ONU qu’il agira seul. Dans cette affaire, " une seule preuve a été faite jusqu’ici : Bush veut la guerre ", a tranché Molly Alexander, co-porte-parole de l’UFP. L’un des membres de son état-major a clairement et publiquement souhaité l’assassinat de Saddam Hussein comme partie de la solution. Les États-Unis ne veulent même pas de nouvelles inspections de l’ONU, qui est pourtant la seule autorité d’où peut provenir une solution pacifique aux conflits internationaux. Seul un empereur s’accorde de telles prérogatives.

Personne n’est en mesure de prévoir les réactions en chaîne de violence qu’une telle guerre provoquerait. Non seulement elle ferait des dizaines de milliers de morts en Irak, mais elle pourrait mettre le Moyen-Orient dans sa totalité à feu et à sang. Elle pourrait déclencher des vengeances terroristes pires que celles du 11 septembre 2001. En Palestine, une telle guerre pourrait servir de prétexte à Ariel Sharon pour embraser toute la région, l’ensevelir de bombes. Ce serait un génocide contre le peuple palestinien, humilié, meurtri, tragiquement isolé, mais toujours résistant contre les puissances inhumaines du monde. Seule la mobilisation, partout dans le monde, peut empêcher ce désastre, et plusieurs autres possibles…

Au Québec, dans l’éventualité d’une guerre d’agression contre le peuple irakien, les forces progressistes en unité d’action et tous les pacifistes joindront leur voix pour dire non aux guerres de l’empire lors d’une manifestation prévue le 17 novembre prochain. Ce jour là, la gauche québécoise sera dans la rue. " Messieurs Dumont, Charest et Landry y seront-ils également ? ", de s’interroger Molly Alexander et Pierre Dostie. " Quelle voix le PM Chrétien choisira-t-il d’écouter ? ", de conclure les deux porte-paroles de l’UFP.

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Liste des organismes et syndicats déjà engagés dans la manifestation du 17 novembre 2002

 Alliance canadienne pour la paix - Section Québec
 Alliance juive contre l’occupation
 Alternatives
 Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI)
 Coalition Québec-Irak en solidarité avec le peuple irakien
 Artistes pour la paix
 Attac-Q
 Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
 Centre international de solidarité ouvrière
 Centre justice et foi
 Conseil central du Montréal métropolitain - CSN
 Fédération des femmes du Québec
 Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ)
 Forum musulman canadien
 Ligue des droits et libertés
 McGill students against war and racism
 Mouvement d’éducation populaire et autonome du Québec (MEPACQ)
 Objection de conscience
 Réseau oecuménique justice et foi
 Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrante
 Union des forces progressistes

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