À cela, il faut ajouter la création d’une nouvelle formation politique au Québec. La naissance de Québec solidaire représente une bonne nouvelle, si on en juge par la volonté exprimée par le 60e Congrès de la CSN de voir surgir une alternative politique plus à gauche, il va s’en dire. Je rappelle cependant que, dans la même résolution, la CSN liait intimement la question de l’émergence d’une alternative politique à la réforme du mode de scrutin. Le scrutin uninominal à un tour tue les chances de faire élire des candidatures progressistes. En outre, l’absence d’une réforme du mode de scrutin pour la prochaine élection va nécessairement diviser le vote dans un contexte politique particulièrement polarisé et favorable aux idées de droite. Si nous appelons de tous nos vœux la venue d’une nouvelle formation politique, c’est pour avancer et non pour s’enfoncer davantage sur la question nationale comme sur la question sociale.
En ce sens, une réflexion stratégique s’impose entre le Parti québécois et Québec solidaire. Je souhaite que les deux formations politiques aient la maturité nécessaire pour faire le débat qui s’impose. Nous en jugerons