Le président bolivien Sanchez de Lozada s’est enfui. Après un mois de lutte et près de quatre-vingts morts, la première bataille de la "guerre du gaz" a été gagnée. Rien n’est terminé pour autant : bien qu’affaiblie et sous pression, la classe dirigeante a réussi à sauver ses institutions.
Lorsque les paysans indiens aymaras lancent en septembre dernier une campagne de blocage des routes des Hauts Plateaux, ils posent au pays entier une question fondamentale : qui doit contrôler les (...)
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Bolivie
Articles
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Guerre du gaz et insurrection en Bolivie
4 novembre 2003 -
Bolivie
13 octobre 2003Le samedi 11 octobre, l’armée et la police ont très violemment réprimé, avec des tirs d’armes de guerre, la population qui manifestaient dans la ville d’El Alto (elle "surplombe" la cuvette où se trouve La Paz). Au soir du samedi, les radios annonçaient la mort d’un enfant (Alex Mollericona) et d’un jeune homme de 27 ans, père de trois enfants (Walter Choque Huanca). Dès le matin du 11 octobre, les militaires ont attaqué des manifestants sur l’autoroute qui relie El Alto à La Paz ; puis (...)
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L’AVENIR DE L’ALCA SE JOUE DANS LES RUES DE LA PAZ
23 octobre 2003Dans le remarquable article ci-dessous, le journaliste uruguayen Raúl Zibechi retrace le cheminement des mouvements paysans et ouvriers boliviens ces dernières années pour arriver, la semaine dernière, à imposer un rapport de force tel que le président ait dû prendre la poudre d’escampette pour se réfugier à Miami, Floride, E-U. Cet article a été rédigé avant la démission du président ’Goni’.
L’impressionnante insurrection du peuple bolivien aurait abattu bien plus tôt le faible (...) -
Bouleversements, crise et chances
12 octobre 2003Le président bolivien Gonzalo Sanchez Lozada, jadis considéré comme "le néolibéral le plus intelligent" en Amérique latine, a résumé ainsi la situation : "Ils veulent gouverner depuis la rue au lieu de gouverner par l’intermédiaire du Parlement ou de nos institutions". Par conséquent, il a militarisé les routes et les rues des villes dans tout le pays, comme prélude potentiel à la déclaration officielle d’un état de siège. Une année de "crétinisme parlementaire" et l’absence d’une (...)
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Morales aux portes du pouvoir
18 décembre 2005Trois ans après avoir échoué de peu dans la conquête du fauteuil présidentiel, le leader du Mouvement vers le socialisme (MAS), Evo Morales, figure emblématique du mouvement paysan et indigène bolivien, apparaît comme le grand favori des élections générales du 18 décembre.
Face à l’éclatement des mouvements sociaux boliviens, l’un des objectifs du Mouvement vers le socialisme (MAS) était de garantir une large alliance des forces indigènes et de la gauche en vue de l’élections (...) -
Et maintenant que faire ?
4 novembre 2003Elu député avec 7 % des voix aux élections de 2002 pour le Mouvement indigène Pachacuti (MIP), Felipe Quispe, 61 ans, est président de la Confédération syndicale unique des travailleurs paysans de Bolivie (CSUTCB). Fondateur de la guérilla TupacKatari dans l’Altiplano (démantelée en 1992), il a été emprisonné avec les principaux dirigeants, avant d’en ressortir cinq ans plus tard et de créer le MIP en 2001 (Extraits d’une interview accordée au journal brésilien Folha au lendemain de la (...)
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L’Assemblée Constituante au centre des expectatives
6 novembre 2006La victoire remportée par le MAS-IPSP (Mouvement vers le Socialisme - Instrument Politique pour la Souveraineté des Peuples), le parti d’Evo Morales, lors de l’élection de l’Assemblée Constituante (AC) le 2 juillet 2006 est indiscutable.
Au niveau national, ce parti obtient à nouveau un score dépassant les 50 %, dans une élection où ne se présentaient pratiquement que d’illustres inconnus, alors que l’opposition apparaît complètement marginalisée au regard de ses résultats : si PODEMOS (...) -
La seconde naissance de la Bolivie
29 janvier 2006il manifesto, samedi 27 janvier 2006.
Le 22 janvier 2002, Evo fût chassé du Paradis, c’est-à-dire : le député Morales fût chassé du Parlement. Le 22 janvier 2006, en ce même lieu aux allures fastueuses, Evo Morales a été sacré président de la Bolivie, c’est-à-dire : la Bolivie commence à savoir qu’elle est un pays à majorité indigène.
Au moment de l’expulsion, un député indigène était plus rare qu’une mouche blanche.
Quatre ans après, nombre de législateurs mâchent de la coca, (...) -
Vers une assemblée constituante en Bolivie
14 mars 200412 mars 2004
La Paz.- Le vendredi 20 février, le président Carlos Mesa a promulgué la réforme de la Constitution, une réforme qui inclut les figures du référendum (effectif/ décisionnel ou consultatif, sur des questions d’intérêt national) et l’assemblée constituante dont la mission sera de rédiger une nouvelle constitution. La grande mobilisation d’octobre dernier avait commencé avec deux exigences principales ; la reconnaissance des hydrocarbures comme patrimoine de l’Etat bolivien et (...) -
Bolivie : le décret suprême 27040 est une application anticipée de la ZLÉA
11 août 2003L’argent de l’État bolivien devrait d’abord servir à améliorer la production des Boliviens. Pour tout achat, pour les écoles, les uniformes, les médicaments, les souliers, les constructions, les services professionnels, de transport ou autres, l’État devrait privilégier les producteurs boliviens locaux. Ceci devrait être spécialement le cas dans ces temps de crise alors qu’il est urgent de réactiver l’appareil de production national.
Mais, le gouvernement fait tout le contraire avec le (...)