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L’UFP DÉNONCE LA RÉPRESSION

Comité exécutif national de l’UFP 29 juillet 2003

mardi 29 juillet 2003

Environ trois cent cinquante arrestations, pour la plupart des manifestants-es regroupées pacifiquement dans la « zone verte ». Sans doute le plus grand nombre d’arrestation politiques depuis Octobre 1970. Aucune logique sécuritaire dans ce geste du pouvoir, mais un objectif politique : intimider les forces militantes du mouvement altermondialisation réunis pour dénoncer cette mondialisation néolibérale dont l’OMC est l’un des plus beau fleurons. Le prétexte : l’action malheureuse de quelques casseurs qui confondent leur rage au long et nécessaire travail d’éducation politique.

Certains médias avides de sensationnalisme nous en mettent plein la vue : on repasse en continue ces images de vitrines cassées (toujours les mêmes...) et bien peu d’explication sur la nature de l’OMC. Presque rien sur le puissant lobby des multinationales de l’industrie pharmaceutique qui au nom de la propriété privée freinent l’accès des populations du sud aux médicaments bon marché.

En Afrique notamment, des milliers de personnes crèvent chaque jour faute de soin. Presque rien également dans ce mini-sommet consacré à l’agriculture, sur la toute puissance des multinationales de l’agro-business qui utilisent l’arme alimentaire pour remodeler les économies régionales en fonction de leurs impératifs de profit.

PETTIGREW A PRÉPARÉ LE TERRAIN. UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE S’IMPOSE

Cette répression était évidemment assez prévisible. Il y a quelques semaines le ministre Pettigrew avec sa suffisance habituelle nous avait annoncé la mort du mouvement altermondialiste, ce large spectre de forces sociales progressistes en lutte contre les guerres d’agressions et contre le néolibéralisme. C’est un peu pour conforter cette pensée magique du ministre que le pourvoir a frappé si durement. Aucun doute n’est permis : une opération policière de cette ampleur relève d’une décision politique. C’est au maire de Montréal, aux deux ministres de la justice qu’il faut poser des questions. Qui a décidé ces arrestations ? Une enquête publique indépendante s’impose ! Dans l’intervalle toutes les accusations portées contre les personnes arrêtées lors de l’opération policière dans la zone verte doivent être retirées. Il y va de notre droit le plus élémentaire à nous réunir pacifiquement pour oser prendre la parole. L’Union des Forces Progressistes, parti des urnes mais aussi de la rue entend poursuivre ce combat pour sauvegarder nos droits démocratiques.