François Chesnais
1. L’agression des Etats-Unis contre l’Irak pour renverser le régime, occuper le pays et y établir un proconsulat militaire de longue durée, doit être analysée de façon simultanée et contradictoire sur deux plans. L’invasion traduit des tendances profondes de la société bourgeoise à l’époque de l’impérialisme, avivées par la présence au pouvoir d’un clan impérialiste précis. L’agression a pourtant mis à nu, en un lapse de temps très court, la fragilité du dispositif. Elle (…)
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Économie
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Tendances profondes de l’impérialisme et crise de « leadership de grande ampleur »
6 avril 2003, par François Chesnais -
Une hégémonie illégitime
6 avril 2003, par Michel HussonLa guerre en Irak inaugure ce XXIème siècle dans le registre de la barbarie. Elle conduit à s’interroger sur la configuration de l’économie mondiale dans lequel elle se déploie. Pour aborder cette question, il n’est peut-être pas inutile de reprendre après d’autres1, la typologie proposée il y a environ 30 ans par Ernest Mandel2. Celui-ci distinguait trois configurations possibles : ultraimpérialisme, super-impérialisme, et poursuite de la concurrence inter-impérialiste.
Ultra-impérialisme (…) -
La guerre, la récession et les vautours
6 avril 2003, par Nicolas BénièsUne fois de plus, le contexte international nous prouve qu’en matière de capitalisme, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Le gouvernement étatsunien attendait la guerre en Irak pour imposer son ordre impérial contre tous, remettant ainsi en cause la place de l’ONU et ses missions. Le Président Bush s’est investi grand sorcier de la restructuration du monde au profit des seuls Etats-Unis, aggravant ainsi toutes les fractures, entre le Nord et le Sud d’abord, mais aussi entre tous (…) -
Étape, phase et crises (ou les singularités du capitalisme actuel
30 mars 2003, par Michel HussonAu cours des deux dernières décennies, selon une perception généralisée, des changements significatifs du fonctionnement du capitalisme ont eu lieu, bien qu’il soit difficile de préciser à quel point ces changements ont modifié la dynamique du système. La discussion de ce problèmes tend à évoluer en fonction de l’état d’âme qui prévaut parmi les économistes de l’establishment. Lors des moments de l’enthousiasme pour la « nouvelle économie » les transformations sont magnifiées au point (…)
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Conjoncture économique
10 mars 2003, par Michel HussonAlors que le terme de "relance" était dans toutes les bouches jusque peu, même les plus optimistes sont aujourd’hui contraints d’avouer que la rigueur est toujours d’actualité.
En novembre dernier, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) parlait encore de "reprise hésitante" mais, comme le dit l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dans sa dernière Lettre, "la reprise attendue au printemps 2002 n’a pas eu lieu". Résumons les épisodes (…) -
Appliquer la doctrine de la dette odieuse et rendre justiciables la Banque mondiale et le FMI
3 mars 2003La dette odieuse est une dette contractée par un régime despotique pour des objectifs étrangers aux intérêts de la Nation, aux intérêts des citoyens. A la chute d’un tel régime, les créanciers ne peuvent exiger des remboursements que du despote déchu. Cette doctrine s’est appliquée à plusieurs reprises de l’histoire des deux derniers siècles. Une présentation non exhaustive des cas où cette doctrine a été utilisée figure dans un livre que le CADTM vient d’éditer récemment (50 Questions / 50 (…)
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LA MARCHANDISATION DU MONDE
30 décembre 2002, par Michel HussonL’analyse du capitalisme contemporain conduit à avancer cette caractérisation : dans sa phase actuelle, le capitalisme tend à suivre sa nature profonde, et cherche à se débarrasser de toutes les « rigidités » qui font obstacle à la mise en oeuvre de sa logique fondamentale. Il proclame haut et fort sa revendication de pouvoir porter jusqu’à ses limites la soumission au profit. Ce projet se déroule selon deux dimensions principales.
La première est géographique, et la mondialisation du (…) -
Racines, genèse et conséquences du krach boursier rampant
3 novembre 2002, par François ChesnaisDepuis l’été, dans le sillage de Wall Street et du Nasdaq, la chute des principales Bourses s’est poursuivie de façon continue. De mois en mois, puis de semaine en semaine, voire plusieurs jours d’affilée on a assisté à des séances marquées par des baisses de 4 ou de 5%. En un an, la valeur nominale totale des actions (la capitalisation boursière) a chuté de 30% en une sorte de krach rampant. Celui-ci constitue le cadre de la guerre en préparation contre l’Irak, mais aussi bien plus largement des rapports politiques entre les classes sociales et entre les Etats en Europe comme dans beaucoup d’autres parties du monde. La compréhension des raisons pour lesquelles le krach rampant est loin d’être achevé, et peut toujours se transformer en un krach ouvert plus grave encore, exige une analyse tant de ses racines que des crises financières qui l’ont précédé au Mexique et en Asie.
Nous rendons accessible sur notre site Web la première partie d’une étude, Racines, genèse et conséquences du krach boursier rampant (1° partie) , de François Chesnais, publiée dans la revue trimestrielle « Carré Rouge", BP 125, F-75463 Paris Cedex 10. - Réd.
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Les scandales et l’économie (I)
3 novembre 2002, par Robert BrennerLe secrétaire d’Etat américain au Trésor Paul O’Neill a attribué les scandales financiers qui se multiplient à l’immoralité d’un "petit nombre de mécréants". Le Wall Street Journal a déjà établi une liste de 27 grandes sociétés qui sont en butte aux soupçons, liste qui inclut des firmes ayant pignon sur rue et/ou étant des étoiles du marché boursier en pleine ébullition telles Adelphia, AOL Time Warner, Bristol Meyers, Dynegy, Enron, Global Crossing, Kamart, Lucent Technologies, Merck, (…)
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Les scandales et l’économie (II)
3 novembre 2002, par Robert BrennerAu printemps 2000, au point culminant de l’essor du marché boursier, bien que les entreprises de télécommunication ne participent qu’à hauteur de 3% au Produit intérieur brut (PIB), leur capitalisation boursière - le cours des actions des entreprises multiplié par le nombre d’actions donne la "valeur" de la capitalisation boursière - avait atteint la somme stupéfiante de 2,7 mille milliards (billions) de dollars, soit presque 15% du total des entreprises du secteur non financier.
Avec un (…)